Publié le 6 Avril 2023

Nous voici sur le départ pour aller garder nos petits-enfants à Bâle. Fils cadet et sa chérie partent se promener - tout seuls - pour quelques jours de vacances, ce qui leur fera le plus grand bien. Pas en combi comme ils le souhaitaient, car Fils aîné l'avait déjà réservé pour une virée en Italie ! Nous aussi d'ailleurs nous partons en train...

Dans ma valise, il y a ceci :

Bonne nuit, les petits !

Trois pyjamas pour trois pitchouns de 2, 5 et 7 ans (bientôt 8, dirait Anaïs qui fêtera ces derniers dans une dizaine de jours). 

Ces pyjamas taillés l'an dernier iront-ils encore ? Je le saurai très vite... Que ce soit le cas ou non, ils sont cousus et mon sac de projets couture se vide peu à peu, c'était bien le but. Encore que... le but, c'était quand même de leur coudre des pyjamas.

Ô procrastination, quand tu nous tiens !

 

Dans ma valise, il y aura aussi cette paire de chaussettes :

Bonne nuit, les petits !

Une paire ? Bah oui, deux chaussettes, c'est une paire !

La chaussette de Grand Chéri n'a pas encore de compagne, mais une nouvelle chaussette est née - pour moi, parce que je n'ai pas résisté à l'achat de quatre pelotes fortement soldées de cette laine auto-rayante aux discrets éclats argentés ! 

 

Les deux (longs) trajets se prêteront donc à la réalisation de leurs conjointes respectives.

La procrastination ne sera pas de mise.

La paire suivante ne sera montée que quand ces deux-là seront finies.

 

(Mais, à tout hasard, je mets une pelote supplémentaire et une aiguille 2,25 dans ma valise !)

 

 

 

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Rédigé par miclasouris

Publié dans #elle coud, #elle tricote, #elle bouge

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Publié le 2 Avril 2023

 Il y a noir et noir...

Le noir, c'est très beau. Mais le noir, ce n'est pas spécialement gai. C'est élégant, certes. Cela fait habillé, certes.

Cela fait longtemps que j'ai envie de me tricoter un pull noir. D'ailleurs, j'en ai un qui traîne dans mes en-cours - celui que j'ai amélioré d'un petit fil doré (et qu'une main cassée m'a fait abandonner tout soudain).

Depuis, un autre fil noir s'est invité. En fait, c'est un fil multicolore commandé chez Hobbii en même temps que les pelotes de mohair noir kibrille qui s'est imposé :

J'avoue qu'à la réception, j'ai été très déçue - et encore plus quand je l'ai mis sur mes aiguilles... Une horreur ! Désagréable à tricoter, et des couleurs décevantes (le mot est faible). C'est alors que j'ai pensé à ces pelotes de mohair noir achetées à - 70% lorsque Monoprix a cessé de vendre ses laines.

Et là, miracle ! Le noir s'est animé, les couleurs ont perdu de leur côté criard, se sont fondues : 

​​​​​​​ Il y a noir et noir...

En une quinzaine de jours, un gros pull doudou tombait de mes aiguilles (des aiguilles n° 6, ceci explique cela!) :

 

​​​​​​​ Il y a noir et noir...

Ce pull, je l'ai tricoté sans patron comme d'habitude. J'ai plus ou moins suivi le principe des pulls top-down raglan - disons aléatoirement, selon la méthode des essais-erreurs ! Mais le tricot, c'est magique, ça pardonne tout (presque tout) !

J'ai voulu modifier l'encolure pour éviter les rangs raccourcis. J'ai donc monté seulement les mailles du dos et des manches et j'ai commencé les raglans tout en augmentant pour les devants côté encolure puis en montant des mailles pour fermer l'encolure. Une fois terminée, celle-ci s'est avérée immense, j'ai dû drastiquement la diminuer en faisant les côtes.

J'ai dû changer le rythme des augmentations de raglan et j'ai fait sauter cinq fois les augmentations côté manches car ces dernières menaçaient d'être trop larges (je ne faisais que les augmentations côté corps).

J'ai ensuite pensé devoir augmenter le nombre de mailles sous les bras : j'avais tant diminué les manches qu'elles me paraissaient menacer d'être trop serrées ! J'ai donc monté 10 mailles sous les bras - que j'ai dû réduire à 6 dès les deux premiers rangs lorsque j'ai repris les manches (elles étaient finalement trop larges !!!)

Bref, ce pull a avancé "à la va comme je te pousse" mais finalement, il me va parfaitement. 

 

Ma grand-mère disait qu'une erreur ne se laisse pas oublier et qu'il faut impérativement la corriger.

Là, mamie, je suis d'accord avec toi : ce pull est un tissu d'erreurs, mais je les ai toutes corrigées dans les rangs qui suivaient - et sans rien détricoter !

La laine est généreuse...

 

 

 

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Rédigé par miclasouris

Publié dans #elle tricote

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Publié le 30 Mars 2023

Je continue de vider le sac d'en-cours couture...

Les raccommodages divers sont effectués, sauf le pull de l'homme : je ne suis pas sûre que les petits trous (mites ? mérinos fragile ?) ne soient pas moins visibles que mes reprises ! Je ne sais pas repriser proprement - cela passe pour des chaussettes mais dans le milieu d'un dos, cela risque d'être inesthétique... Alors, je jette ? 

Mais j'ai terminé deux choses : d'abord un pantalon pour mon Grand Chéri taillé en même temps que les trois en lin (cousus... en 2020 !).

Je vide mon sac

Puis ce fut le tour d'une robe en double gaze taillée l'an dernier d'après un patron de La Maison Victor. A ce propos, savez-vous que la publication de ce journal est arrêtée ? J'aimais bien cette revue car elle proposait beaucoup de tailles, même si la gradation des grandes tailles laissait parfois à désirer (c'est la cas pour ce modèle qui ne prévoyait pas de pinces de poitrine !). Il reste Burda qui a deux gradations différentes pour les grandes et les petites tailles, ce qui rend les patrons plus qualitatifs, mais dont le style et les modèles me plaisent moins.

Finalement, une fois montée, je me suis aperçue que cette robe était suffisamment large pour que l'absence de pinces ne soit pas catastrophique et au final, elle ne me va plutôt pas mal.

Je vide mon sac

Autre raison pour laquelle j'avais délaissé cette couture : le patron proposait des manches "papillon" fendues sur le dessus du bras. Le tissu ne s'y prêtant pas, j'ai refermé la couture et rétréci sous les bras. J'ai aussi simplifié la bande de boutonnage : elle est fixe et les boutons sont juste cousus.

A propos, ces boutons issus de ma vaste collection ne collent-ils pas parfaitement ?

Je vide mon sac

Ils sont tout simples, mais la couleur est parfaite. Et surtout, ils étaient déjà dans ma boîte "boutons rouges" !

Tout conserver a donc du bon !

 

Je m'en vais maintenant m'attaquer aux pyjamas des petits Suisses, nous allons les garder à Bâle pour Pâques et je voudrais les leur amener. Le plus difficile sera de ré-enfiler ma surjeteuse avec des fils clairs...

 

Une fois cela fait, le contenu du sac aura bigrement baissé mais ce qui y demeurera sera le plus rédhibitoire...

 

 

 

 

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Rédigé par miclasouris

Publié dans #elle coud

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Publié le 26 Mars 2023

La souris a entamé une véritable fouille archéologique : elle a déblayé couche sédimentaire après couche sédimentaire, et retrouvé des reliques enterrées dans un sac énorme de projets couture gelés - or le gel, ça conserve, tout est en parfait état de conservation...

- Des pyjamas pour les petits-enfants datant de l'été dernier et pas terminés.

- Des raccomodages (oh, le pull gris de Grand Chéri, il doit l'avoir oublié, lui aussi !).

- Des serviettes de table taillées dans les anciens draps de ma mère et pas ourlées.

- Une chemise de nuit du commerce en taille 52, la plus grande, achetée pour son joli tissu à pois. La souris avait coupé la dentelle d'encolure et en avait profité pour cisailler le tissu du dos : ce sera tout à fait utilisable... 

- Des sacs, pochettes et porte-monnaie taillés depuis des lustres (bien avant le Covid et les derniers marchés de Noël). 

- Une robe prévue pour Louison (qui va sur ses 13 ans), taillée dans un superbe batik indonésien, abandonnée car, hélas, taillée dans le mauvais sens du tissu, ce qui avait alors semblé rédhibitoire. Trois ou quatre ans plus tard, cela ne semble pas si grave : elle ira à Anaïs (qui aura bientôt 8 ans) !

- Deux jupes en viscose taillées en rectangle et dont, après essayage, la souris avait trouvé qu'elles ne lui allaient pas. Elle ne trouve toujours pas qu'elles lui aillent...

- Un top en viscose cousu trop vite, raté, repris trop vite, raté, recoupé... trop petit !

- Une grenouillère en polaire taillée pour faire un cadeau au bébé d'une amie de son ex-belle-fille, amie qu'elle n'a pas revue depuis des années (et dont le bébé doit aller sur ses 8 ou 9 ans !).

Des pièces de musée...

 

La souris a pris une décision drastique : raccomoder, coudre, ou ... jeter !

Première étape : jeter. La grenouillère est devenue chiffon. Le top en viscose est passé à la poubelle. Quant aux serviettes de table, la souris en a cousu deux et rangé les autres dans le panier à petites chutes (sait-on jamais ?).

Deuxième étape : coudre. D'abord les porte-monnaie : il y aura bien des volontaires pour les adopter. Puis les deux serviettes de table, déjà rangées. Puis la robe aux fleurs horizontales (sans doute plus une tunique !) pour Anaïs. 

Fouille archéologique
Fouille archéologique

La troisième étape (raccomoder) a été remise à plus tard (les calendes grecques ?) car le soir était venu, et la souris a rangé le bazar colossal qu'elle avait mis dans son atelier.

Horreur, le panier était toujours plein ! 

 

La souris se questionne : les autres ont-elles comme elle une kyrielle de vieux en-cours abandonnés stagnant dans des paniers (sacs, cartons, boîtes...) pleins à ras-bord, ou bien est-elle la seule ?

 

 

 

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Rédigé par miclasouris

Publié dans #elle coud

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Publié le 23 Mars 2023

Rédigé par miclasouris

Publié dans #elle se youtube

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Publié le 21 Mars 2023

J'ai regardé le podcast de Céline (Mlle Pétronille) dans lequel elle présentait une corbeille crochetée en très gros fil tubulaire.

Il se trouve que le lendemain, cherchant des aiguilles à coudre à Centrakor, je suis tombée sur une pelote de ce fil :

Bien sûr, je n'ai pas résisté (si, quelques millisecondes, je ne fais pas les choses à la légère !).

Deux heures de crochet n° 5,5 - soit bien moins que préconisé, car je voulais un tissu très serré - et voici une corbeille tout à fait présentable et tout à fait utile... hmmm... je lui trouverai bien un usage...

Un petit corbillon dodu

Un ouvrage improvisé et très très vite réalisé... Je n'ai pas utilisé de tuto (j'aurais dû car il y a des imperfections !) mais Céline préconise celui de June Lee Hooker (au nom délicieux !).

A vos crochets ! *

 

* Je ne suis pas sponsorisée, promis juré, mais je ne saurais trop vous recommander les crochets Silvalume de Susan Bates, ce sont de très loin mes préférés car la tête du crochet ne dépasse pas l'épaisseur du crochet : je n'ai eu aucune difficulté à passer et sortir le crochet entre des mailles aussi serrées.

 

 

 

 

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Rédigé par miclasouris

Publié dans #elle crochète

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Publié le 20 Mars 2023

Que faire de ses restes de laines ? C'est la question que se pose à un moment ou à un autre toute tricoteuse. Et encore plus toute tricoteuse addict. Et encore plus toute tricoteuse addict tricotant depuis un bon nombre d'années !

Les puces de couturières m'ont souvent permis de déstasher, mais cela fait un moment que je n'en ai pas fait. Quand il me reste beaucoup de pelotes, je les revends. Mais les fins de pelotes, les pelotes esseulées, conservées au cas où, ou bien parce qu'elles seraient jolies tricotées ensemble, tout cela s'accumule.

Un projet de recyclage de mes pelotes de laines tweedées est venu squatter mes aiguilles (et mon cône préféré, l'inépuisable écru !). Inspiré des pavois de marine qui offrent un répertoire graphique simple et efficace :

La souris pavoise

Un premier "carré" tricoté un soir où l'idée me traverse, juste pour voir :

La souris pavoise

Un second dans la foulée :

La souris pavoise

Echarpe ? Etole ? Bande d'un plaid ?

La suite le dira...

La souris pavoise

Il s'agira juste de garder une gamme de couleurs un peu sourdes, que le fil de mohair blanc se chargera d'adoucir encore, tout en créant une homogénéité.

 

J'ai tricoté le second carré lors d'une rencontre d'un groupe de "sketchcrawlers" - où j'ai joué involontairement les modèles vivants !!!

Me voici croquée...

La souris pavoise La souris pavoise
La souris pavoise La souris pavoise
La souris pavoise La souris pavoise
La souris pavoise La souris pavoise

Et si on créait des ateliers de "modèle tricotant" ?

 

 

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Rédigé par miclasouris

Publié dans #elle tricote, #elle en est

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Publié le 18 Mars 2023

Qu'est-ce qui est trimbalé au fond d'un sac lourdement chargé, manipulé tous les jours, sorti et posé sur une table, un banc, un rocher, un parapet, ou par terre, sali par un contenu qui coule ou déborde ?

La trousse d'un "urban sketcher" (comment traduire : croqueur urbain, dessinateur de rue ?).

Celle de Grand Chéri était dans un état lamentable, une honte. Et la demande de remplacement devenait pressante...

Alors, j'en ai cousu deux (en fait quatre), pour qu'il choisisse, et puis parce que c'est quasi la même chose d'en coudre une ou deux (ou quatre) quand on s'y met  (et puis parce que cela faisait des années que je n'avais pas cousu de trousse et que cela me permettait un galop d'essai !).

 

 

Le grand remplacement

Comme vous le voyez, il a choisi... les deux ! Et, en prime, vous avez un aperçu de ce sur quoi il travaille.

 

Modèle : j'ai un gabarit de trousse depuis des années (mes gabarits sont tous découpés dans des sets de table en plastique). Si vous voulez coudre une trousse de ce genre, j'ai trouvé le modèle de la trousse d'écolier du magasine Louise.

J'ai utilisé des restes de skaïs de mes sacs. Mon stock de chutes diminue régulièrement (il tient maintenant dans une boîte format revue, et plus dans une caisse !). Mais j'ai de moins en moins de choix dans mes couleurs... snif...

 

 

 

 

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Rédigé par miclasouris

Publié dans #elle coud

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Publié le 15 Mars 2023

La main de la souris est entre de bonnes mains - celles de kinés spécialisés. Mais il faut y aller car le centre de kiné est à Grenoble.

La souris étant écolo-responsable a décidé de voyager par les transports en commun. Il y a d'ailleurs une ligne de bus qui dessert son village et permet de rejoindre la vallée où sont les commerces, le collège, et les lignes de bus, train et tram. Mais cette ligne fonctionne de façon régulière aux heures de pointe, et sur demande aux heures creuses,

Un jour, la souris a donc commandé un voyage pour le trajet de 10 h 18 : c'est un taxi qui est venu de la vallée la chercher... La TAG (les transports grenoblois) sous-traite certains trajets peu usités à une compagnie de taxis - ce qui est intelligent car faire rouler des bus à vide est une aberration.

Mais dans ce cas, le taxi (qui monte de la vallée) fait deux aller-retours alors que la souris, si elle prend sa voiture, n'en effectue qu'un seul. Ce transport sur demande est donc parfait pour les gens qui n'ont pas de véhicule...

Conclusion : la souris prend sa voiture pour descendre prendre le bus dans la vallée.

 

Bon, elle aurait pu choisir de voyager aux heures de pointe... mais les heures de pointe, c'est entre 7 et 9 heures du matin, bien trop tôt pour elle !!!

 

Qui dit bus, dit temps de tricot.

Qui dit bus, dit horaires.

Qui dit horaires, dit avance chez le kiné.

Qui dit avance chez le kiné, dit... temps de tricot !!!

Une chaussette est finie. Le petit châle rose est fini.

Les voyages de la souris [2]
Les voyages de la souris [2]

La souris adore les transports en commun !!!

 

 

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Rédigé par miclasouris

Publié dans #elle tricote

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Publié le 13 Mars 2023

Je viens de mettre un mot sur ce que je suis - sur ce que beaucoup d'entre nous sont :

des artisanactivistes !!!

Artisanactivistes

Voici des extraits d'un passionnant article du Télérama  de cette semaine qui parle des liens entre pratique d'un artisanat ancestral et réservé aux femmes et convictions féministes, et dans lequel je me suis retrouvée avec plaisir :

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Tout comme la broderie, le crochet, et même la couture, le tricot bénéficie depuis une bonne décennie du retour du do it yourself (faites-le vous-même). Encore dopé par les confinements, il séduit des générations attirées par ce geste créatif qui permet à la fois de perpétuer et de réinventer un savoir-faire artisanal, de résister à la mode jetable et standardisée, de s’inscrire, souvent, dans une démarche écologique. Parfois aussi féministe. 

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[...] Des liens se tissent entre cette pratique renouvelée et les luttes pour les droits des femmes : « Le tricot est à la mode et il se greffe au combat militant, dans un retournement de stigmate, poursuit Mathilde Larrère. Les féministes se saisissent d’un outil d’assignation des femmes, pour le transformer en instrument de valorisation, doté d’une nouvelle charge émancipatrice et aussi, souvent, écologique et anticapitaliste, qui correspond au féminisme d’aujourd’hui. »

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Les féministes françaises n’ont pas toujours vu aiguilles et pelotes d’un bon œil. « Nous n’avons pas la tradition américaine de politisation des arts domestiques, observe l’éditrice Isabelle Cambourakis (fondatrice de la collection féministe Sorcières), autrice d’un mémoire en 2007 sur la socio-histoire des travaux d’aiguille. Les féministes des années 1970, qui ont eu à cœur la libération de tout travail fait à la maison, ont peu considéré les arts du fil comme enjeu de récupération militante. Sauf quelques artistes. »

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Le tout est stimulé par les réseaux sociaux : la quatrième vague féministe a la maille résolument militante. 

« Les tricoteuses connectées revendiquent une forte technicité, tricotent souvent pour elles-mêmes, mettent en scène leurs créations sur Instagram, énumère Vinciane Zabban, sociologue des loisirs et de la culture. Évidemment, dans les salons du fil, certaines femmes plus âgées sont un peu perdues… » Mais aussi, souvent, ravies de voir leur artisanat plus vivant que jamais. 

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Ma rencontre avec le féminisme remonte à mes 17 ans (au siècle dernier donc !)

J'ai vécu Mai 68 avec allégresse, j'ai adhéré au mouvement VLR, j'ai milité au MLF, dès les toutes premières réunions aux Beaux-Arts, j'ai milité au MLAC, été abonnée à la revue "Le torchon brûle", lu les livres des Editions des Femmes et "Notre corps, nous-mêmes" trône encore sur les étagères (de nos toilettes) !

J'ai refusé d'apprendre la couture, que pratiquaient ma mère et ma grand-mère, le tricot, que pratiquait ma mère, le crochet que pratiquait mon autre grand-mère, la broderie que pratiquait... mon grand-père ! Pour moi, ces activités assignées aux femmes étaient à proscrire.

Jusqu'à la parution d'une revue, 100 Idées, qui dépoussiérait ces activités créatives et me donna envie de me lancer. Et je me suis alors aperçue que J'AIMAIS coudre, tricoter, broder, créer, fabriquer !

Je suis devenue féministe ET centidéaliste, et cela ne me semblait pas contradictoire, même si le regard porté par les autres sur mes activités créatives ne changeait pas beaucoup ! 

 

Aujourd'hui, qu'en est-il pour miclasouris, dont le blog porte en exergue "féminisme et arts du fil" et parle si peu de féminisme et tant de tricot...

Tiens, et si je l'écrivais sous forme de charte ? 

 

Ma charte d'artisanactiviste :

J'aime produire de mes mains. Cela me rend heureuse. Et fière :

- Je suis fière de ce que produisent mes mains.

- Je suis fière de défendre mon "artisanat" en montrant mes réalisations.

- Je suis fière de mes compétences - qu'elles aient été héritées, conquises, transmises, voire même assignées.

- Je suis fière de transmettre mes compétences et mes savoirs, de faire partie d'une chaîne sororale et transgénérationnelle.

- Je suis fière de tricoter, crocheter ou broder en public, en souhaitant que cela suscite des désirs d'apprendre chez d'autres.

- Je suis fière de ne pas participer à la fast-fashion, de refuser, autant que faire se peut, les diktats de la mode imposée, de progresser vers la production la plus écologique possible.

- Je suis fière d'appartenir à une communauté moderne, créative, connectée, qui a des valeurs de partage, d'échange et de liberté.

 

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Rédigé par miclasouris

Publié dans #elle lutte

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