Pas pour moi, que je vous rassure...

Je suis allergique aux poupées Barbie - qui représentent à mes yeux l'image la plus haïssable de la femme : un corps irréaliste, un maquillage excessif, une cambrure de pieds monstrueuse... bref, l'horreur !

Mais il existe des poupées mannequins charmantes : ce sont les poupées Chéries de Corolle.

Beaucoup sont passées à la maison, beaucoup sont parties vivre chez mes petites-filles.  Mais il y en a toujours trois à la maison, qui sont interdites d'exil... vous les connaissez déjà :

Trois poupées pour trois petites-filles, le compte est bon.

Puis est arrivé Simeon... et la donne a changé : il manquait un garçon !

Je suis donc partie à la recherche d'un Chéri. Mais les Chéries de Corolle sont toutes des filles, comme leur nom l'indique. Qu'à cela ne tienne ! J'ai acheté (sur Leboncoin, on recycle!) une Clara aux cheveux roux et à mes ciseaux !

Et voici le résultat :

Un Chéri à la maison - qu'il fallait cependant encore vêtir :

- Je voudrais bien être vêtu un peu plus chaudement, c'est l'hiver, quand même  !, a-t-il réclamé.

Et hop, quatre Chéri(e)s pour quatre petits-enfants !

Et celui-là n'a pas le droit non plus de quitter la maison...

Dit-elle.

Petite cousette de dernière minute... Juste le temps de la glisser dans la hotte du Père Noël !

Il s'agit d'une "cabane de bureau" faite pour emmitoufler la table d'Anaïs.

Voici une vue sur ses quatre faces (et dépliée dans notre couloir !)

Elle se posera sur le bureau d'Anaïs.

Des pressions sur les quatre rabats et sur le côté ouvert permettront de faire tenir le tout ensemble et, défaites, de la ranger roulée.

Je me suis chargée de la partie couture, et Grand Chéri, bien sûr, de la partie peinture.

Je demanderai à Fils cadet de faire des photos une fois la cabane "portée" !

Bricolage du samedi :

Noël de féérie :

Mission accomplie !

Les couches, changes et autres plaids et goûters de mes petits bouts seront à l'abri sous le siège du vélo suisse.

Tissu enduit à l'extérieur :

Tissu enduit et trois poches à l'intérieur :

Vous noterez que, pour que le sac tienne en position, j'ai dû le remplir (et vous voyez avec quoi !).

Le sac épousera la forme de la niche sous le banc. Le dessus sera fixé sur le banc par des attaches avec du scratch:

Le fond et les côtés seront donc bien verticaux car ils seront soutenus par le dessus. Mais le devant, par où on accède au contenu, ne fait que 12 cm de haut et il avait une grosse tendance à l'affaissement. Je l'ai donc rigidifié avec une planchette d'Isorel fin (j'en ai récupéré une plaque dans un supermarché - elle séparait des rangées de packs d'eau minérale).

Il ne sera pas toujours nécessaire d'ouvrir les clips du devant car les côtés taillés en pente permettront un petit accès à l'intérieur.

Je n'attends plus que la validation de Fils cadet & Co !

Le papa de Grand Chéri ramassait du doigt ses miettes de pain, et il les mangeait. C'était une époque où on ne jetait pas même les miettes de pain. Grand Chéri mange toujours le vieux pain - car on ne jette pas le pain.

La souris, elle, entame la baguette fraîche - car elle ne le sera plus si on ne la mange pas tout de suite. La souris trouve des excuses, elle dit qu'on pourra toujours faire du pain perd, ou du pudding, avec le vieux pain. Bon, elle ne fait pas toujours de pain perdu ou de pudding avec le vieux pain... (la cuisine n'est pas un lieu où elle traîne beaucoup !)

Mais je vous jure que la souris non plus n'aime pas gaspiller. Par exemple, quand elle taille ses sacs et pochettes, elle prend grand soin d'économiser ses tissus enduits... Mais il reste quand même des miettes, forcément ! La souris ne les jette pas - parce que la souris n'aime pas non plus jeter. On pourra toujours faire un pudding de miettes de tissu perdu !

Et ce pudding-là, elle le fait - parce qu'on ne gâche pas, et puis parce qu'elle les aime, ses enduits choisis avec amour.

Donc.,, elle coud... des pochettes-pudding de miettes de tissu perdu !

La première pochette (qui est trois en fait) est pour elle - elle servira à ranger ses accessoires de tricot - le duo précédent s'étant avéré trop petit, et surtout pas (parfaitement) assorti à son sac à tricot :

Et puis, comme il restait des miettes de tissu, la souris a continué :

Ces deux-là seront offertes (ou pas). La souris a du mal à se séparer de ses miettes - elle a tant aimé ces tissus qu'elle voudrait en garder une petite trace...

Un vélo suisse...

... avec une selle pour le papa et un petit banc pour les enfants...

... mais ça manque de rangements, alors, sous le petit banc, ce serait bien qu'il y ait ceci :

Bon... bah.... komment j'm'y prends ???

A destination de Fils cadet : si jamais tu viens faire un petit tour (en vélo ou pas) sur cette page, ne te vexe surtout pas (môman a de l'humour)... Et surtout ne t'inquiète pas: c'est facile à faire (môman sait tout faire), et non, ça ne me donne pas de travail...

- Qu'est-ce que je peux faire ? J'sais pas quoi faire....  J'ai rien à faire...

- Tu n'as pas un châle en route ?

- J'ai pas envie...

- Ou un plaid, des chaussettes... ?

- Bah, ça m'dit rien...

- Commence un nouveau projet !

- J'ai pas d'idée... Et pis j'ai déjà plein d'en-cours...

- Alors finis un en-cours !

- J'me souviens même plus de ce qu'il y a dans mon sac à projets !

- Tiens, si tu y jetais un oeil... ça fait des semaines que tu n'y as pas mis le nez !

- OK, je vais d'abord virer tous les projets auxquels je n'ai pas touché depuis... euh... disons... un an !

- Oh, regarde ça :

- ... je ne m'en souvenais même pas... c'est beau quand même... Et puis, c'est déjà super avancé... je le reprends !

J'ai un nouveau projet, j'ai un nouveau projet...

Le pire, c'est qu'il était arrêté en milieu de rang pour cause d'erreur : il m' a suffi de quelques minutes, le temps de détricoter une trentaine de mailles, pour pouvoir reprendre.

Sans doute que, découvrant l'erreur un peu tard dans la soirée, j'avais posé le tricot sans la corriger, et que je ne l'ai pas repris, sachant que je devrais commencer par devoir défaire...

Lâcher un projet parce qu'il ne vous plaît pas, parce qu'il ne vous va pas, parce qu'il est aride, parce que la laine ne correspond pas, que l'échantillon n'est pas bon... ça se comprend, c'est même raisonnable.

Mais un tricot en panne pour une erreur minime, c'est idiot... (surtout alors qu'il vous plaît !)

Et vous, pourquoi lâchez-vous un projet ?

Moi, le gris, j'aime.

Bon, le gris-grisaille du ciel, un peu moins que le gris "se-cacher-sous-un-rayon-lunaire" de la laine de Heike (Heikemade) : un gris moyen, doux, plein de reflets et très lumineux (oui, oui, le gris, ça peut être lumineux !).

Comme mes derniers essais de châle (en utilisant mon point de feuilles et en... me trompant, retrompant, re-retrompant, re-re-retrompant) étaient peu concluants  (la laine quant à elle étant toute "mâchurée"), mon nouveau projet est un projet tout simple :

           - un châle (facile !)

           - triangulaire (ça marche à tous les coups)

           - rayé (pas besoin de se casser la tête)

           - en jersey (tout simple) mais arrangé (pour ne pas s'ennuyer)

           - et gris (parce que j'aime le gris).

Bref un projet "valeur sûre" - il faut savoir se ménager.

Des rayures ? Oui, mais de quelle couleur ? Ou mieux, de quelles couleurs ? Avec ceci ? Mais c'est une laine  à chaussettes !

Moi, j'aime bien ... et puis, les traces de prune et de vert, ça irait bien avec mon nouveau gilet !

Et pourquoi pas ? Et zou, c'est parti ! Rayures et mailles glissées :

Eh bien, j'aime, beaucoup, 

       j'adoooore,

              ça me plaît,

                     ça m'emballe,

                            ça m'enthousiasme,

                                 ça m'enflamme,

                                      ça m'enivre...

Que voulez-vous, moi, le gris arrangé, ça me grise!

La souris n'est donc pas une imbécile.

Parce que la souris a changé d'avis.

La souris a cousu sacs et pochettes à la chaîne pendant les rares moments où elle était chez elle. Elle a colonisé placards, chaises, portes et même luminaires de la maison en y suspendant ses sacs :
 

La souris a râlé, elle a pesté, elle a pris Grand Chéri à témoin : c'était de l'esclavage, de l'asservissement... (elle a même envisagé de se tricoter un gilet jaune de protestation ;-) . Elle a juré qu'on ne l'y reprendrait plus à faire des marchés de Noël.

Bref, c'était la dernière fois !

Et puis, il y a eu les deux marchés. Et sacs, pochettes et aquarelles de Grand Chéri sont partis comme des petits pains. Et les compliments qu'ont reçus la souris et son homme ont empli leurs coeurs de joie (et de fierté).

Et quand les organisateurs du marché nous ont posé la question au moment de partir:

- On vous revoit l'an prochain ?

c'est avec un bel ensemble que nous avons répondu ouiiiiii !

Merci à tous ceux et celles qui sont venus me voir. Que mes (euh, non, vos) sacs et pochettes vous procurent de la joie (et vous rendent de bons et loyaux services) !

Enfin fini !

Je n'ai jamais mis autant de temps à me tricoter un gilet...

Bon, celui-ci est long. Et il est tricoté aux aiguilles 3. Ce sont deux bonnes raisons de traîner un peu. Mais c'est surtout à cause de mes bonnes résolutions. Je vous le dis : les bonnes résolutions, ce n'est pas forcément un bon moyen de se simplifier la vie...

J'avais décidé en commençant ce tricot de le faire BIEN - c'est-à dire à ma taille. Vous connaissez mes défauts de tricoteuse : pas de modèle, pas d'échantillon, parfois du "pif" total, et une envie de "finir vite " qui rend mes pulls souvent un peu trop courts, un peu trop étroits...

- Cette fois, j'avais fait un échantillon - qui ne m'a servi à rien puisque ce sont les essayages en cours de tricot qui me guident.

- Quant à mon modèle, il était dans ma tête, parfaitement élaboré - et d'ailleurs, il a été respecté à la lettre.

- Et il n'y a au aucun "pif total"... avant les manches. Là, j'avoue que j'ai fait fort : l'emmanchure était clairement trop grande, ce que j'ai vu quand j'ai eu tricoté normalement la première manche. J'ai donc détricoté et recommencé en faisant des diminutions drastiques, si drastiques que je ne passais pas le bras. Re-détricotage. La troisième fois fut la bonne - j'ai fait juste ce qu'il faut de diminutions drastiques (juste sur les 6 ou 8 premiers rangs) et j'ai abandonné les aiguilles circulaires courtes pour reprendre le bon vieux magic loop.   Et j'ai fait des essayages réguliers. Il s'est juste écoulé un certain temps entre les trois tricotages de manches....

- Enfin, pour ce qui est de ne pas vouloir finir plus vite, c'est un succès total puisque j'ai mis trois mois à le tricoter...

Bon, le voilà, ce fameux gilet :

Laine : Nord de Drops

Aiguilles: n° 3

Technique : il est tricoté tout en jersey, en top-down en commençant par la bande d'encolure sur laquelle j'ai relevé les mailles du dos. Cela m'a permis de tricoter la bande d'encolure en côtes 1/1 torses en même temps que le corps.

Le détail qui tue, c'est la dentelle au milieu du dos:

Cette dentelle est superbe et en outre, elle est réversible - le dessous est presque aussi beau que le dessus :

Je le verrais bien dans un châle...

Je vous offre la grille (un clic dessus, vous l'agrandissez et vous enregistrez l'image) :

Bon tricot !