Vous connaissez l'amour de la souris pour les couleurs. Elle aime les couleurs douces et fondues ET les couleurs vives et intenses. Elle aime jouer avec les couleurs, les marier, les mélanger, les diluer...

La semaine dernière, dans un bar, soudain le sol s'est métamorphosé. La lumière du soleil se diffractant par le verre de la porte d'entrée, offrait un arc-en-ciel parfait :

La souris s'est alors souvenue des laines arc-en-ciel quasiment fluo de son stock (car elle aime aussi les laines fluo) :

Le fameux écheveau teint l'été dernier et deux pelotes de (Vi)laines semblables, plus deux pelotons de 20 g d'El Robledal.

C'est finalement l'écheveau teint qui a pris place dans la valise de la souris qui part à Paris.

Tricoter cet écheveau sera un sacré défi ! Le tricoter seul, c'est l'effet "pooling" assuré, mais avec quoi le marier ? C'est ainsi qu'une pelote écrue et un recueil de points de tricot l'accompagnent et que le trajet en train sera l'occasion de tester des effets de points.

Des nouvelles au retour...

Ma tribu est repartie... je suis sur les genoux, mais le coeur est rempli de bisous et de câlins, alors tout va bien...

Je me rends juste compte que c'est plus dur de s'occuper des petits-enfants qu'il y a dix ans lorsqu'Adèle et Louison étaient petites ! Quand, le soir, les enfants nous appellent pour la n-ième fois, Grand Chéri et moi nous observons un instant, pour voir si l'autre par hasard ne se lèverait pas le premier, ceci pour s'éviter de monter encore une fois l'escalier. Et quand il faut se plier en deux pour jouer aux Playmobil à quatre pattes sur le sol de l'atelier, les genoux grincent et on se prend à y réfléchir à deux fois : devra-t-on se relever bientôt ?

Bref, ce serait peut-être bien prendre de l'âge ?

Mais les petits se couchent tôt le soir, et il reste encore assez d'énergie pour tricoter quelques rangs... et terminer son petit châle rose (rose mamie, s'entend) !

C'est un petit châle étroit et très allongé, tout au point mousse. Depuis que PetiteKnit a sorti le patron de son châle, on appelle ce genre de chose un "Sophie shawl". Ce modèle fleurit sur Ravelry et les réseaux sociaux.

J'y ai succombé moi aussi car il était simplissime et se prêtait bien à l'état de ma main un peu "immobilisée". Je n'ai pas acheté le patron : la simplicité du modèle le rend immédiatement lisible.

Explication du principe de construction :

- le châle est tout en point mousse, on tricote toujours des mailles endroit

- toutes les bordures sont en i-cord intégré, c'est-à-dire que l'on glisse les trois dernières mailles de chaque rang avec le fil devant. On tricote normalement les trois premières mailles de chaque rang.

- le montage doit être de 6 mailles pour tout de suite démarrer les i-cords.

- les augmentations se font toujours du même côté. On augmente plus ou moins selon la largeur désirée au centre. Pour ma part j'ai fait une augmentation tous les 6 rangs, placée juste avant de glisser les trois dernières mailles.

- quand on a tricoté la moitié de sa laine ou quand on a assez de longueur, on repart avec des diminutions sur le même rythme, et du même côté que celui où on a fait les augmentations.

C'est tout simple ! 

Mon choix de laine s'est porté dur deux pelotes solitaires de laine Nord de Drops (coloris rose pâle) tricotées avec un fil de mohair écru aux aiguilles n° 4,5. L'écharpe (car c'est plus une écharpe qu'un châle) mesure 2 m de longueur pour 35 cm de large.

Bon tricot !

Un court épisode de podcast entre le départ de mes deux Lyonnaises et avant l'arrivée (dans une demie-heure!) de mes petits Suisses qui sont en vacances maintenant.

J'enchaînerai sur un très bref séjour parisien, pour la visite d'oncologue de ma mère, avec laquelle je redescendrai pour qu'elle s'aère dans nos montagnes.

Je vais essayer de revenir bientôt. Je ne monterai sans doute mon pull "Ferronneries" que plus tard, car, même si la grille n'est pas difficile (pas plus de 5 mailles de chaque couleur, souvent moins, sauf sur les derniers rangs), elle demande un peu de concentration !

J'ai repris ma grille de jacquard au vu des "erreurs" de l'original. Il fallait alléger les ronds roses du haut, et la ligne horizontale en plein milieu coupait trop le dessin et me gênait.

La voici (version avant/après) :

Je trouve que cela allège l'ensemble. C'est sûr que si c'était une rembarde, elle ne retiendrait pas la personne qui s'appuierait !

Vous vous demandez sans doute pourquoi je parle de rembarde. Eh bien parce que l'inspiration m'est venue en visitant l'été dernier un village pyrénéen (je ne me souviens plus lequel !)  à propos duquel le guide touristique mentionnait la beauté des rembardes en fer forgé  du XIXème siècle.

- "Quels beaux motifs de jacquard !", m'étais-je dit.

Et j'ai photographié tout l'été rambardes, portails, grilles, garde-corps et autres ferronneries d'art, pendant que Grand Chéri immortalisait les lieux de ses pinceaux.

Je n'ai pas vraiment envie de refaire l'échantillon... ce serait bien pourtant !

On ne dirait pas le titre d'une chanson, ça ? 

D'ailleurs, il se trouve que je chantonne de joie, mon échantillon mérite bien ça... (en toute modestie !)

Les couleurs ne sont pas les bonnes - le rose se rapprocherait plus de cette photo, mais c'est beaucoup moins flashy :

Je pense diminuer un peu l'importance d'un sur deux des "ronds" roses en haut. Un pointillé serait plus léger, je crois... qu'en pensez-vous ?

Yapluka faire les calculs !!!

Yeah ! J'ai terminé le dessin de ma grille de jacquard !

J'adooooore... j'adooooore...

Ce sera la bas du pull en rose sur fond gris (souris).

 Les laines choisies : 

Trois écheveaux de Slow wool de Lana Grossa (85% mérinos, 15% lin) et un écheveau de même composition teint par Heike (Heikemade) dans un joli coloris "phlox".

Yapluka échantillonner et calculer...

La souris est de retour après ces quelques jours/semaines empêchées pendant lesquelles il lui semblait avoir deux mains gauches ! Les réalisations se comptent sur les doigts d'une main, mais ne pensez pas que cette baisse de production soit due à un poil dans la main...

Elle avait bien quelques petites laines à portée de main, quelque petit en-cours sous la main, mais comment avoir la main heureuse avec une attelle ou deux anneaux de syndactylie qui se scratchaient sur tout ? 

Mais tout a une fin et aux innocents les mains pleines (de pelotes) ! Les mains libres, un peu lourdes encore, pas tout à fait sûres au début, mais, à coups de 32 mailles par ci, 32 mailles par là, les chaussettes Licorne ont été terminées :

La souris a le coeur sur la main, elle a donc commencé une nouvelle paire pour son Grand Chéri qui se plaignait du froid et qui a fait des pieds et des mains pour obtenir que sa dulcinée mette la main à la pâte. La souris n'aime pas qu'on lui force la main, mais pas question d'en venir aux mains. Et puis, comment balayer telle demande d'un revers de la main ? Cela eut été mordre la main qui l'avait nourrie (soulagée de tâches ménagères, véhiculée, attendue...).

Pour accompagner le retour du coup de main, elle a entamé une petite écharpe de rééducation, comptant sur le fait que l'ouvrage permettrait d'améliorer la prise en main au fil des rangs.

Et au bout de 40 jours, elle a jeté les anneaux qui ne se scratchaient plus. Un peu tôt, mais elle a balayé toutes les objections du revers de la main !

Dès lors, prenant son courage à deux mains, elle a remis la main au panier (de laines). Elle a eu la main heureuse et fait main basse sur ses écheveaux de mérinos/lin. Gris souris (ça va de soi) et fuchsia... voilà de quoi se concocter un joli pull en jacquard. Elle na aucune envie d'y aller de main morte...

Il ne lui reste plus qu'à mettre la dernière main à sa grille de jacquard (dessinée à main levée) pour vous la présenter en mains propres...

Et ce sera bientôt, elle en mettrait sa main au feu !

Bonne nouvelle : après consultation d'un chirurgien orthopédiste, j'ai jeté l'attelle !!!

Les méthodes ont semble-t-il changé en matière d'orthopédie : avant une fracture, c'était 45 jours. Maintenant, pour des fracture simples, on mobilise dès 15 jours - 3 semaines. C'est même déjà tard pour moi, mais, comme je me sers beaucoup de mes mains (dixit moi-même), cela devrait bien se passer. 

Au final : juste deux doigts attachés (majeur annulaire) et de la kiné de la main. Je peux tout faire, même conduire (là, c'est Grand Chéri qui était content, lui qui me balade depuis des semaines) - la douleur sera mon seul guide.

J'aurais embrassé mon orthopédiste (je n'étais pas sûre qu'il y tienne tant que cela !)

J'ai repris mes aiguilles dès on retour at home. Mais... beurk, la laine s'accroche au velcro de mes "attelles de syndactylie" (deux doubles anneaux en velcro) ! Avec le mohair de mon pull noir, c'est la cata ! J'ai donc repris mes chaussettes et... c'est un peu mieux.

Ma main est raide mais, en deux jours, je vois déjà des progrès. Je vous les montre dans la vidéo :

La souris a tenté la couture. Et cela ne s'est pas mal passé : la main droit sous attelle a gentiment rempli un rôle de simple guide, tandis que la gauche s'est vaillamment attelée à la tâche.

Au final, la pochette à stylos s'avère... crédible ! En tout cas, les stylos sont saisissables, ce qui n'était pas le cas dans leur "boîte pratique" (dixit Action, oh les menteurs). 

La souris adore la papeterie, les carnets mignons et les masking tape qu'elle collectionne (les deux !), les jolis stylos aux couleurs gaies, métallisées, pailletées.  Son bujo est un outil de travail, pas une oeuvre d'art, il est minimaliste - mais il est coloré !

Elle a depuis des années une mallette de stylos gel qu'elle renouvelle régulièrement - et qu'Anaïs affectionne particulièrement quand elle vient ici (comme ses grandes cousines avant elle). D'ailleurs, elle aimerait bien que sa mamie lui en fasse cadeau !

Mais la souris tient à ses affaires. Alors, lors d'un passage chez Action, elle n'a pas hésité devant cette boîte de 48 stylos (elle en a bien moins que ça, elle !).

Mais les stylos y étaient rangés sur deux épaisseurs et il fallait sortir ceux du dessus pour avoir accès à ceux du dessous. Deux restes de tissu, un élastique (Valisère !) datant du siècle dernier, et hop, une pochette qui permet de voir les stylos...

Bon, ça manque un peu de rigidité, les coutures ne sont pas totalement droites, ni régulièrement espacées... mais ça fera l'affaire !

Après tout, c'est fait dans un cadre de "rééducation par le travail" !