Je me disais que vous qui lisez en titre "féminisme et arts du fil", devez vous demander où est passé le féminisme... On parle ici surtout de travaux d'aiguille!
Je me suis donc questionnée: où est passé mon féminisme? est-il soluble dans les travaux d'aiguille, si féminins? ou bien ceux-ci sont-iles, par essence féministes??? Dans ma vie, qu'est-ce qui fait que je peux continuer à me dire (ou à me croire) féministe?
Je continue à croire que:
- les femmes doivent gagner autant que les hommes,
- les femmes doivent disposer de leur corps,
- les femmes ne sont pas vouées au travaux ménagers,
- les femmes n'ont pas un cerveau différent de celui des hommes,
- les femmes doivent être représentées par des femmes...
Mais concrètement:
- j'ai cessé de travailler pendant la petite enfance de mes enfants, parce que je voulais les voir grandir, qu'ils aient une vie calme (et avoir le temps de leur coudre plein de jolis zabits!)
- j'ai assumé beaucoup de choses à la maison parce que moi, j'avais le temps, et que mon mari, lui, vaillant petit travailleur infatigable, devait gagner le pain du ménage à la sueur de son front;
- j'ai oeuvré dans des associations locales, de parents d'élèves, de quartier... et j'ai aimé ça, mais la politique, ça me gonfle, je ne suis pas une militante! et je l'ai laissée... aux hommes!
- la liberté sexuelle me semble une chose évidente mais j'exècre cette imagerie de la femme issue tout droit de la pornographie, et des purs fantasmes masculins les plus rétrogrades, que beaucoup de médias, et même de journaux féminins, véhiculent...
Existe-t-il une alternative entre popotte et cocotte?
Alors, féministe? ou plus?