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Je l'avais commencée il y a un moment...

Etre coincée avec un genouille qui chatouille, ça a des avantages: on a tout le loisir de fouiller dans les sacs et autres paniers où s'entassent les en-cours, les à-finir, les à-modifier...

J'ai fait bonne pioche: quelques broderies, quelques boutons... et quelques centimètres de couture machine - il ne manquait que du temps pour qu'elle soit finie.

Mais de quoi elle parle?

Je vous sens piaffer...

Je vous parle d'elle: une pochette (encore une)

Mais c'est parce que je n'avais pas encore de pochette à matriochkas !

Modèle: improvisé - tout est parti d'une feutrine imprimée trouvée à Créativa (il y a un moment)

Réalisé avec les fournitures du stock de provenances variées (et oubliées pour la plupart!)

Ma MAC et moi, en ce moment, on s'entend pas trop - c'est pas l'amûûûr fou! C'est même la  lutte à mort...

Bon, vous me direz, ma MAC, elle n'y est pour rien, c'est quand même encore moi qui la mène... Alors disons que moi et moi, en ce moment, on s'entend pas trop!

J'ai fait des erreurs à la chaîne - des erreurs de débutante, des erreurs d'inattention, des erreurs de conception...

Un exemple cette robe tunique:

- j'ai cousu les pièces du bas en sens inverse (le bas en haut!),

- j'ai cousu le passepoil dans le biais en sesn inverse (l'extérieur à l'intérieur)

- j'ai cousu le passepoil sur le tissu en sens inverse (le passepoil vers l'intérieur),

- j'ai cousu le biais en sens inverse à l'encolure (l'intérieur à l'extérieur),

- j'ai oublié les pinces de poitrine (en ai refait plus haut),

- j'ai voulu découdre (et percé le tissu!),

- j'ai voulu surpiquer (et été de travers!).

Bon je n'ai pas fait d'erreurs sur les coutures des côtés, c'est déjà ça...

J'ai haï ma MAC, j'ai voulu tout jeter à moult reprises (grrr, ne me parlez pas de reprises!) mais, si j'ai résisté à ces pulsions mortifères, c'est que:

1) j'adorais ce tissu mocrofibres au tomber superbe, à la fluidité parfaite (et au prix exorbitant!)

2) j'adorais ce tissu fleuri aux coloris superbes (et spécialement importé des US!)

3) j'adorais les roses fluos du biais vintage Marèse (dans lequel j'ai aussi fabriqué le passepoil, et dont il ne me reste plus un cm, et que je ne peux retrouver nulle part)...

J'ai donc per-sé-vé-ré.

J'ai donc cent fois sur le métier... (vous voyez ce que je veux dire?)

Et, à l'issue d'un combat éreintant, j'ai remporté la victoire.

J'ai perdu quelques batailles, certes! La première, c'est que ce devait être une robe, mais qu'au bout du compte, je porterai une tunique car elle a perdu quelques centimètres, disparus sur le champ de bataille...

Et puis dans le détail, j'ai dû céder sur la qualité... Mais j'ai su user de subterfuges!

Ainsi, une surpiqûre ratée, défaite, involontairement re-ratée, est devenue une double surpiqûre ratée, puis une triple surpiqûre volontairement ratée et enfin une quadruple surpiqûre délibérément ratée.

Le ratage n'est pas une fatalité obscure. il peut être une décision mûrement réfléchie, un choix stratégique, un authentique moyen de surmonter les difficultés, et finalement, au bout du compte ...

... la voie royale vers la réussite!

M. iPhone et M. DDE (disque dur externe, en humain) se côtoient très souvent dans l' atelier.

- T'as vu ma pochette? Toi, t'as pas d'pochette!, crânait hier M. iPhone.

- J'veux une pochette, j'veux une pochette!, brailla illico M. DDE.

Comment ne pas saisir aussitôt ciseaux et coupons? C'est que je ne veux pas faire de jaloux, moi...

Et que je te lui concocte derechef une pochette toute douillette, placée sous le signe d'un chic tout parisien!

Depuis, Big apple et Eiffel Tower comparent les mérites respectifs de deux capitales...

Au fait, vous avez vu le bocal derrière la pochette? C'est mon bocal à trucs...

Quand il me reste quelques centimètres de ruban, galon, biais..., je ne jette pas - je remplis le bocal. Et c'est fou le nombre de fois que j'ouvre ce bocal pour y piocher ce qui me manque!

Et en plus, il fait le bonheur des filles...

La pochette de mon iPhone était sans un état pitoyable... Mais je ne la jetais pas.

Why?

Eh bien parce qu'elle avait une poche pour ranger les écouteurs, et que je trouvais ça super pratique. Et que je voulais en coudre une. Et que faire une pochette d'iPhone, c'est super-facile. Mais une pochette à poche, c'est plus compliqué, ça demande réflexion. Et que réfléchir, ça ne se décrète pas comme ça: "Allez, ouste, aujourd'hui, je réfléchis!". Je vous dis, moi, que réfléchir à une pochette à poche, ça demande réflexion.

Mais là, vraiment, ça la foutait mal, pour quelqu'un qui a la réputation de savoir coudre, de sortir ce vieux truc éculé (et sale, en plus, car je pensais - depuis longtemps, bien sûr - le jeter dès que j'aurais fait la THE pochette à poche).

Mais, dites-moi, ça ne s'appelle pas de la procrastination, ça?

Eh bien, moi, aujourd'hui, j'ai cessé de pro-cras-ti-ner  et j'ai fait une pochette pour mon iPhone..

Et avec une poche à fermeture éclair pour ranger les écouteurs (je ne vous cache pas que j'avais bien réfléchi).

Bon, faudra sûrement attendre que le molleton soit tassé pour que mon iPhone s'y glisse sans pied-de-biche!  Parce que iPhone + écouteurs, ça prend plus de place que l'iPhone seul... j'avais pas dû assez réfléchir...

Si j'enlève les écouteurs, l'iPhone rentre sans trop de mal. Mais alors pourquoi avoir fait une pochette à poche si c'est pour s'en servir comme d'une pochette sans poche?

De toute façon, je jette l'ancienne; si celle-ci ne s'élargit pas... eh bien, j'en referai une, grrrr!

Modèle: je suis partie du tuto de Pöm le bonhomme, que vous trouverez ici, et je l'ai modifié en lui ajoutant une poche;

Tissus: rouge Motifs et Cie (motif Sonia) - vert du stock

Il ne vous a pas échappé que je thésaurise les laines.  (J'en parle tout le temps, alors si ça vous a échappé, c'est que vous ne me lisez pas avec l'attention nécessaire - attention à votre note s'il y a une interro!)

Mais il faut quand même que je vous fasse un aveu - vous comprendrez en voyant l'image:

Ceci est une vue sur deux étagères de mon placard de tissus. Et il y a cinq étagères. Et deux piles sur deux épaisseurs sur chaque étagère!

(Oui, je sais, cet étalage est indécent, j'ai honte, bon, je me repens...)

Ceci dit, c'est pas pour me plaindre, mais c'est parfois laborieux de trouver un tissu dans les piles du fond - de ce fait, je ne choisis souvent un tissu que dans la pile de devant...

Aujourd'hui, je ressens le désir besoin soudain d'une robe neuve.

Je la vois déjà! Il me FAUT un tissu gris assorti à ce joli tissu gris fleuri. Rien dans les piles de devant (je veux dire, rien de PARFAIT). Un grand coup de courage, je remue les piles de devant et...

il y a derrière des tissus que je ne connais pas!

C'est sûr, je ne les ai jamais vus. Ni achetés, bien sûr. Sinon, je m'en souviendrais, quand même!

Il y a donc un généreux donateur anonyme qui a rempli mes placards de superbes tissus à mon insu!

J'en profite d'ailleurs pour le remercier (et s'il veut continuer, ma foi, moi, je n'y vois pas d'inconvénient!)

Et devinez quoi, il y avait le bon gris - parfaitement assorti à mon tissu fleuri... Trop belle la vie!

Zaza (en vrai, elle ne s'appelle pas comme ça, mais c'est comme ça que tout le monde l'appelle depuis toujours - comme quoi avoir un prénom long expose à bien des déboires, comme s'appeler à vie Riri, Fifi ou Loulou!)...

Je disais donc, Zaza, c'est la maman de mon neveu - celui pour la compagne de qui j'ai réalisé le châle de mariage.  C'est donc maintenant la belle-mère de la femme de mon neveu.  Pour faire clair (car je suis sûre que vous ne vous y retrouvez pas dans mes explications alambiquées), Zaza, c'est ma belle-soeur que j'adore.

Ce dimanche, c'était grand repas de famille chez les jeunes mariés - c'est génial, depuis qu'ils sont grenoblois, je vois bien plus souvent mes trois autres parisiens de neveux !

Dimanche, c'était l'anniversaire de leur maman (Zaza, je vous le rappelle!)

Alors, pour son anniversaire, j'ai cousu pour ma belle-soeur qui ne tient pas en place,  une petite pochette où elle pourra mettre son petit linge et qu'elle pourra glisser dans sa valisette de voyageuse toujours entre deux partances!

Modèle: perso

Fournitures: du stock (je conserve tout tout tout, et il y a toujours quelque chose avec lequel faire - mais je crois bien qu'on est toutes comme ça!)

L'automne est bien là: le ciel grisaille, les arbres se dénudent, les températures s'afaissent, la neige pointe son nez, le poêle ronfle... et l'oiseau reste au nid douillet!

Mais vous me connaissez, il me faut de la couleur! J'ai donc coloré le nid...

Je reprends au tout début - là d'où tout est parti: la découverte d'une housse de couette prune dans un bac "soldissime" des Gal* Laf* - 240 x 260, parfait pour notre king-size bed! - une superbe percale au tissage bien serré - et un prix sans appel...

Oui, mais voilà, il n'y avait pas de taies assorties. J'ai donc décidé d'oeuvrer. Un petit tour chez Natacha et voici le résultat:

Trois imprimés différents pour quatre taies d'oreiller - eh oui! Grand Chéri et moi avons chacun deux oreillers, un grand et un petit... , mais ne dormons qu'avec un seul: le grand pour moi, le petit pour lui - décidément, vous saurez tout!

Les deux grands oreillers ont une face dans le tissu à fond vert et une dans le tissu à fond rose. Les deux petits ont une face tricolore et une face dans un tissu à fond rose ou à fond vert.

Le drap de dessous est vert.

Quant à la housse de couette, je l'ai habillée d'une bande faite de rectangles de chacun des trois tissus:

J'ai simplement ouvert la couture du haut de la housse sur 25 cm environ et j'ai appliqué la bande à environ 15 cm du bord (un peu plus aurait été mieux!) et j'ai recousu la housse.

Bon, bah, euh... Bonne nuit!

Alors là, oui, on est en droit de parler de veste de clown!

Tout est parti d'une laine bouillie improbable achetée chez Indigotex il y a un ou deux ans - en vert, alors que ce n'est pas ma couleur favorite! Et, en plus, elle existait en rouge!

Le temps a passé, le tissu ne me plaisait pas tant que ça, j'en ai même vendu un bout aux puces de couturières, et je ne trouvais pas de projet adéquat. Et puis tout soudain, avant-hier, je l'ai vue, de mes yeux vue,  la veste qu'il fallait à ce tissu.

N'allez pas croire que j'aie des visions - non, pas de delirium tremens en vue !   ;-)

Ma vision était toute intérieure...

Il en est ressorti une veste verte qui m'en a fait voir de

tOuTeS leS coULeuRs...

N'empêche, se mettre au vert vaut quand même mieux que de broyer du noir. Et puis ça n'interdit pas de de voir la vie en rose !

Bon je vous la montre sans rougir .. ni plus tarder.

Tadam, la voici:

(le vert est celui des deux premières photos - merci mon APN!)

Modèle: bricolage de divers patrons, d'impros totales (le col)... et de suite d'erreurs rattrapées sur le fil - un peu pas assez de tissu finalement, devant fendu par un coup de ciseau inopiné (d'où les empiècements), manches (un peu) trop courtes (d'où les poignets)... et j'en passe!

Tissus: c'est Indigotex qui a commis et la laine bouillie et le coton (pas sûr que c'en soit!) d'ameublement (bien raide!) à pois

Boutons: recouverts divers et variés, de récup, déshabillés et rhabillés, non sans peine, pour l'occasion

Vous comprenez maintenant pourquoi je dis que cette veste m'en a fait voir de toutes les couleurs...

Ceci dit, je l'aime bien, avec son petit côté vintage... même si elle n'est pas particulièrement passe-partout!

Mais, au fait, avec quoi la porterai-je?  Au secours, j'ai rien à me mettre!

Y a aussi le blanc, le rosé, et puis le gin (tonic), le martini (on the rocks), le rhum (arrangé), et la pina colada...

Mais non, je plaisante... ;-)

Ce n'est pas à une ode à la consommation de produits euphorisants (bien que licites!) que je me livre.

Non, je voulais juste vous parler de la couleur rouge dont j'use et abuse.

Pour preuve, il y a encore du rouge sur mes aiguilles:

Mais, je me soigne de cette addiction au rouge - je me mets au vert!

Adèle a choisi le modèle.

Adèle a choisi le tissu.

Adèle a dessiné la jupe.

Elle a même fait le plan de coupe.

Et le schéma de montage.

(Je ne sais juste pas si le tableau en bas à droite est le calcul du métrage)

Mamie l'a juste cousue.

Mais mamie n'avait pas assez de tissu pour faire les trois volants (surtout elle trouvait que trois volants dans du velours rouge, ça tenait plus du tutu que de la jupe, alors elle a prétexté le manque de tissu, mais surtout gardez ça pour vous!).

Elle n'a donc fait que deux volants. Ce qui est nettement moins bien.

Mais, une fois portée (aussitôt, est-il besoin de préciser), la jupe convient tout à fait à la demoiselle!

Modèle: Adèle

Tissu: velours rouge (plus rouge que la photo ne le montre!) Ikéa (si, c'est vrai!)