J'ai vu ces derniers temps sur les blogs des copinautes des signes de découragement, des déplorations de ce que devient la blogosphère: une course à la notoriété, à la productivité, un lieu où règneraient copiages et copinages...
Moi, ce que je cherche sur les blogs des autres, ce sont toutes les belles choses qui sortent de leurs mains, et que j'admire souvent. Ce sont aussi des idées, des sollicitations, de quoi nourrir mon imagination, mon désir de faire. Et puis c'est aussi elles-mêmes, leurs personnalités, ce qui se dévoile d'elle, je ressens un sentiment de connivence, de proximité, de partage.
Oui, j'emprunte des idées: je me nourris de mes idées et de celles des autres.
Oui, je peux copier. Parfois involontairement, parce que me revient un détail vu au hasard des pages, je ne sais où. Parfois en pleine conscience, et j'essaie alors de citer mes sources, quand je les connais.
Alors, moi, pourquoi suis-je blogueuse et vais-je continuer de l'être?
Pour les mêmes raisons. Je me dis que ce que je cherche, c'est sans doute aussi ce que les autres cherchent. Et que ce que je peux donner, je le donne.
Copiez-moi à loisir, empruntez-moi tout ce que vous voulez, ça ne m'appauvrira pas parce que je ne perdrai rien...
C'est ça, le partage: je donne, tu donnes, ils ou elles donnent. Je reçois, tu reçois, ils ou elles reçoivent.
C'est la circulation du don qui fait la richesse du web.
Et ça, eh bien, pas question d'y renoncer!