Thème 7 du KAL du filnambule : Vacances, j’oublie tout … sauf mes aiguilles !

10 au 26 avril : c'était les dates de NOS vacances scolaires - celles de nos petits-enfants ET nous !

La première samaine, nous devions aller garder nos petits Suisses à Bâle, permettant ainsi aux parents de partir en duo pour la première fois depuis... belle lurette ! Le projet est bien sûr tombé à l’eau, les parents sont restés garder leurs petits… et nous, nous nous sommes confinés dans nos montagnes !
La semaine suivante, c’était la première semaine des vacances de nos petites Lyonnaises - la semaine du papa, celle où, travaillant, il nous confie toujours les filles, celle où nous partons souvent pour la première virée en combi. Rien de tel cette année : les filles sont restées à Lyon, entre chez papa et chez maman,… et nous, nous nous sommes confinés dans nos montagnes !

Mais, même si c'était des NON-vacances, c’était quand même le temps des vacances... pour nous qui n’en avons plus jamais…ou bien tout le temps !

Alors disons que j’ai tout oublié, et surtout ma déception, en passant les deux semaines de nos vacances à tricoter un petit haut marin et estival… pour moi ! #ohlabonnegrandmère

Laines : coton Skies light de Scheepjes (un superbe coton teint naturellement à l'indigo, ce qui lui donne ces belles variations de couleur) coloris altocumulus et coton Golf de Lang (un coton un peu brillant) - les deux fils ont été achetés chez Lanae.

Aiguilles : n° 3 et 2,5 pour les côtes

Modèle : perso (sur ma recette du topdown). Je suis partie sur 150 mailles. Pourquoi pas 120 mailles ? Parce que je tricotais avec des aiguilles du 3 !!!

Inspirations : m'inspirant du pull Seashore d'Isabell Kraemer, j'ai bordé le bas et les manches de 10 rangs de côtes 2/2 puis j'ai tricoté 2 rangs de jersey et arrêté sur l'endroit. J'ai aussi interrompu les côtes du bas sur les côtés. J'ai arrêté en tout 17 mailles (les 7 m centrales puis de chaque côté 2 m, 2 m et 1 m) et j'ai repris 30 mailles et tricoté 4 rangs de jersey. C'est ce qui donne ce petit roulotté qui rappelle celui de l'encolure.

En tricotant ce haut, je me suis rendue compte que ces couleurs étaient inhabituelles pour moi (je n'ai jamais tricoté de moutarde ou d'ocre pour moi !) et que je n'avais aucun pantalon qui aille avec, hormis des jeans. Mais pour un haut d'été, il fallait un pantalon d'été. Merci le net grâce auquel j'ai trouvé - ce qui n'était pas simple car le combo couleur-saison-taille était un peu un défi !

Et quand le pantalon est arrivé, tout collait : la couleur, la saison et la taille !!!
 

Et voilà, ma marinière vacancière a été tricotée pendant le temps de nos NON-vacances, et j'ai validé mon huitième thème du KAL du Filnambule !

Maintenant, on attend les prochaines vacances en espérant que cela ne sera pas des NON-vacances...

(Mais quand pourrons-nous revoir nos petits-enfants ?)

Voici finie la première chaussette de la prochaine paire (une paire noire ET grise !) :

Les “chaussettes de maman” deviendront-elles un jour un mythe comme le furent “les chaussettes des tantes” ?

Comme elles, j'utilise toujours le même patron, celui des "Chauchaussettes des gars" que j'ai mis au point et qui leur convient parfaitement.

Et quand je tricote des chaussettes, je pense toujours aux tantes et à leur sourire de bonheur quand nous les voyions à Noël et qu’elles offraient leurs chaussettes…
Il existe encore une paire de “chaussettes des tantes” - des chaussettes hautes marron, que Grand Chéri porte dans ses bottes en caoutchouc (disons une fois par an !). Elles sont rêches, rêches mais inusables… et éternelles !

Au tour de ma pucette Anaïs d'être gâtée par sa mamie...

Un micro-coupon d'un très joli tissu IE acheté pour Louison bébé (il y a 8 ou 9 ans), un patron tiré d'un Ottobre disparu, et découpé lorsqu'Adèle avait l'âge d'Anaïs (il y a donc 8 ans), des sequins issus d'une pochette de mercerie vendue au magasin d'usine Marèse (il y a au moins une quinzaine d'années)... que de vieilleries, me direz-vous !

Mais au final une petite robette bien coquette avec son passepoil satiné et son empiècement décoré :

C'est dans les vieux tissus qu'on fait les cousettes mignonnettes !

Si vous avez écouté le clip, et si vous voulez bien faire un petit effort d'imagination, pensez que, contaminée par la mélodie,  je vous aurai chanté ce post :

T'as mis tout un aprem à trier des bouts de laine,

passé toute une soirée pour tous les assembler,

et puis une matinée pour les pelotonner...

Ta pelote magique sitôt terminée

fila sur tes aiguilles se faire tricoter,

belle idée !

T'avais fait plein de noeuds, les noeuds se détachaient.

Tu refaisais tes noeuds, tous les noeuds ressortaient.

Tu recoupais les bouts, les noeuds se défaisaient !

Tu rentrais bien les noeuds, tous les noeuds revenaient.

Quelle neuneu !

Bah oui, quoi, faut être neuneu pour ne pas savoir qu'un noeud, ça ressort toujours sur le dessus du tricot.

Je me demande bien pourquoi... Y a-t-il d'ailleurs un seul laboratoire de recherche qui planche sur cette question ?

Je sais, ils ont peut-être autre chose à faire...

Il semblerait que l'on se dirige vers un port systématique du masque lors de nos sorties - confinées ou déconfinées.

J'avais fait des masques selon le patron du CHU de Grenoble, mais les coutures médianes de ce modèle semblent ne pas assurer une étanchéité totale. A l'usage, leur port est confortable, mais qu'est-ce que c'est chaud, la polaire !!!!

J'ai donc cousu de nouveaux masques en tissu - cette fois-ci selon le modèle belge qui ressemble comme deux gouttes d'eau à ses frères préconisés par l'AFNOR:

Je n'avais plus un centimètre d'élastique à la maison, mais mes réserves sont inépuisables et je m'en réjouis ! Les mètres de biais achetés en "semi-gros" pour fabriquer les passepoils de mes sacs m' ont été bien utiles.

Et, après essayage, le masque noué est presque plus agréable à porter que le masque à élastique, surtout quand on porte des lunettes !

L'élégance se nichant dans le détail, j'ai bien sûr assorti les biais aux couleurs des masques (ou plutôt l'inverse) !

Une astuce : pour ce qui est de la "barrette nasale",  pour laquelle j'ai cousu une "coulisse", j'ai fabriqué des barrettes avec un fil métallique souple - ce qui se trouvait à la maison. Pour en adoucir le toucher, je l'ai glissé dans du fil à scoubidous.

Ces masques permettent de glisser une couche supplémentaire : il est préconisé un intissé. Mais attention aux filtres à café, aux sacs d'aspirateur, à la viseline... qui risquent d'être trop peu respirants et/ou de faire courir le risque d'inhaler des substances nocive ! Il semblerait qu'un mouchoir en papier, une serviette en papier, voire un morceau de sopalin plié ou un morceau de polaire... ajoutent sans dangerosité une filtration supplémentaire. Mais c'est bien difficile de trouver des infos sur ce matériau filtrant.

Et vous, cousez-vous des masques ? Quel matériau filtrant ajoutez-vous, si vous en ajoutez un ?

En ces temps étranges, cela peut être nécessaire et avoir un effet tout-à-fait bénéfique.  Moi, je me porte à merveille de l'avoir fait !

Eh oui, j'ai enfin vidé mon sac ! Au fait, vous voyez lequel ? Oui, oui, mon sac plastique, celui qui avait disparu et était réapparu (oui, celui dont je vous parle depuis des semaines)...

J'ai cousu les dernières pièces que j'avais taillées au printemps dernier : trois nouveaux vêtements (deux hauts et une robe) ont rejoint mon dressing. Et la couture en a été d'une rapidité folle !

Pensez donc :

- pas de recherche du patron,

- pas de décalquage,

- pas de positionnement du patron

- pas de coupe.

Et c'est quand même ce qui prend la plus de temps en couture. Coudre n'est que la dernière opération, et sans doute la plus agréable quand tout se passe bien, comme cela a été le cas.

Modèles : (chemisier coton bleu) haut Donna La maison Victor mai-juin 2016 - (haut polycoton noir) sans patron - (robe lin-viscose fleuri ) top Michelle La maison Victor mars-avril 2017 (cintré, évasé, allongé)

Et vous avouerai-je que j'ai adoré redécouvrir ces petites pièces que j'avais oubliées ! C'est comme si… j'avais reçu un cadeau… un cadeau de moi à moi, par-delà les mois.

Finalement, j'adopterais bien le confinement pendant un an...

(...de vêtements taillés et non cousus).

- Mais qu'est-ce que c'est que ça ? C'est quoi ce bazar et tous ces petits bouts de laine ? Qui m'a découpé toute ma laine ?

- Mais non, je fabrique une balle magique... une balle de laine ! Tu veux en faire une ? Tu vas voir c'est facile ! Tu prends tous tes restes de pelotes de laine, il faut juste qu'elles soient à peu près de la même épaisseur. Tu coupes des bouts d'une mètre ou deux et tu les attaches entre eux avec des noeuds magiques, comme ça :

Quand tu serres bien fort, tu peux couper les petits bouts près du noeud et c'est solide. Et après tu as une jolie balle de laine de toutes les couleurs !

Modèle : le Yoke 120

Laine : Loch Lomond de BC Garn - c'est une laine tweedée, mélange de laine et de coton, un peu rustique mais souple et léger. J'aime beaucoup.

Aiguilles : 4,5 et 3,5 pour les côtes

Echantillon : 18 m aux 10 cm

La recette de cette version (où seul le yoke est modifié):

- monter les 120 mailles réglementaires,

- faire quelques rangs de côtes 1/1,

- faire les rangs raccourcis de réhausse de l'encolure dos,

- faire quelques rangs en circulaire. 

- Quand le devant a mesuré 8 rangs, faire le yoke en suivant la grille - il y a 30 répétitions, et à la fin on a 360 mailles.

- 5 rangs après la fin de le grille (avant le début du semis donc), séparer corps et manches (120 mailles pour le devant et le dos, 60 par manche) sans oublier de rajouter 7 mailles pour les aisselles.

- Le corps et les manches portent un jacquard en "semis": une maille toutes les 6 mailles et tous les 7 rangs, en quinconce et en alternant les couleurs du yoke.

- faire le jacquard du bas en reprenant aux poignets et au bas du pull les 7 derniers rangs  du yoke de l'encolure mais inversés

- le corps est tricoté droit.

- tricoter les manches en faisant des diminutions régulièrement espacées jusqu'à avoir 48 mailles au poignet. 

Et voici la grille :

Et une grille vierge si vous voulez dessiner la vôtre. Attention, j'ai changé le rythme d'augmentations (j'arrivais à 13 mailles au lieu de 12 !)

Et peut-être ne vous faudra-t-il pas 30 répétitions de la grille, peut-être la vôtre ne devra pas être aussi longue, peut-être utiliserez-vous un fil plus fin ou plus épais... emparez-vous de la recette, c'est quand même génial de concocter son propre pull !

Les oiseaux qui se sont posés sur ce tissu sont-ils des mésanges ? Je dirais oui... mais je n'y connais rien...

En tout cas, ceux qui se sont posés sur ma "petite robe rouge" zinzinuleront tout l'été, c'est décidé !

Cette robe, déjà taillée, fait partie des trouvailles (ou mieux, des re-trouvailles !) dont je vous ai parlé dans un post précédent. La coudre fut l'affaire d'à peine plus d'une heure !

Elle était destinée à remplacer ma "petite robe rouge", celle que j'enfile le matin au saut du lit quand nous vadrouillons en combi. La précédente, cousue en 2015, a fait son temps :

Elle avait elle-même succédé à la précédente "petite robe rouge" de 2010, celle qui était bleue :

Décidément, je me renouvelle...