Publié le 3 Juin 2020

L'Homme ne tient plus en place... L'Homme veut se déconfiner pour de vrai. Il  a besoin de bouger, de partir, d'aller voir ailleurs (pas si j'y suis, parce que j'y serai !).

Moi, au final, j'ai adoré être confinée, j'ai adoré ce calme, cette absence d'obligations diverses et variées, ce temps s'écoulant doucement au rythme des séances tricot-couture-lecture-films, des balades en forêt et des longs coups de téléphone aux proches... Et ce n'est pas sans mal que je me déconfine !

Mais je suis sûre que je serai heureuse quand j'y serai, parce que la vie en combi, c'est super léger... comme un peu confiné, quoi !!!

 

Nous avons donc préparé le combi pour une quinzaine en vadrouille (où ? là où le vent - disons, la météo - nous poussera) avant d'aller, sitôt la frontière ré-ouverte, serrer nos petits Suisses dans nos bras, et enfin d'aller chercher ma maman parisienne qui n'en peut plus de cet enfermement. Ce qui nous mène début juillet, date des vacances de nos Lyonnaises que nous emmènerons une semaine : elles rêvent de se poser dans un camping - avec piscine - et de s'y faire plein de copains-copines. 

 

Voilà, la vraie vie reprend... Normal, quoi...

 

J'ai donc fait mes préparatifs : j'ai bien sûr rempli mes valises, sans oublier d'assortir pantalons, tuniques, sandales et même masques (faut ce qu'il faut !). J'ai pensé à prendre

       les chargeurs, le BUJO,

                 la tablette, les stylos,

                         le fauteuil, les maillots,

                                la liseuse, la lessive,

                                         les e-liquides et les guides,

                                               la confiture d'oranges,

                                                        les médocs et le cirage,

                                                              crème solaire et crème visage,

                                                                  des pochettes et les serviettes...

Bref l'utile, le nécessaire.

 

Ce qui ne fut pas le plus difficile. Non, le plus ardu, ce fut l'indispensable.

"Qu'est-ce que j'emporte comme ouvrage ? ".

Ma pochette de matériel tricot ? C'est vital. Dans le sac.

La paire de chaussettes du fils ? Bien sûr, ça va de soi - facile à trimbaler, on a 5 minutes, on fait trois rangs. Dans le sac.

Le lin turquoise avec son point super-compliqué tout frais échantillonné ? Ce n'est pas recommandé - faut tout le temps compter, oui, mais si jamais Grand Chéri voulait dessiner une double page, ce serait faisable. Dans le sac.

La soie noire ? Evidemment - ce sera surtout du jersey, avec juste un petit semis de point dentelle, et puis, si on ne tricote pas le noir au moment où la lumière est à son max ! Dans le sac.

Le châle en laine mille morceaux ? Bah oui, ça changera des chaussettes, et puis, faudrait qu'il avance. Dans le sac.

Et si jamais, par hasard, sait-on jamais, des pelotes nouvelles rejoignaient frauduleusement mon panier et exigeaient d'être au minimum échantillonnées - je devrais peut-être emmener TOUTES mes aiguilles. Dans le sac.

Le deuxième, parce que tout ne tient pas dans le premier.

 

- Dis, la souris, il y a 2800 mètres de fil dans ton sac ! Tu vas vraiment tricoter tout ça ?

 

 

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Rédigé par miclasouris

Publié dans #elle bouge

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Publié le 2 Juin 2020

Je vous remercie de tous les commentaires reçus après mon précédent post. J'ai eu beaucoup de plaisir à constater que je ne suis pas la seule !!!

 

Dans mon entourage familial, amical, personne ne coud, tricote, bricole... et tout le monde se fiche éperdument de ce qui meuble l'essentiel de mon temps et occupe beaucoup et mes mains et mon cerveau (ah le temps de cerveau disponible !)... et mes placards ! Certaines réflexions de mes proches lorsque j'ai parlé de tricothés virtuels étaient blindées d'incompréhension et d'une certaine dépréciation et m'ont blessée. Comme si j'étais accro du net en plus d'être accro du fil !

 

L'univers des blogs, des podcasts, de Ravelry, d'Instagram (même si j'y vais peu) me permet de partager ma passion, de la nourrir, d'échanger avec d'autres passionnées - bref, effectivement, de me créer un univers parallèle que d'autres pourraient qualifier de virtuel mais que je perçois, moi, comme totalement réel.

A preuve, vous étiez là, hier, bien présentes, lorsque je partageais mon questionnement. Et comme toujours, je constate que cet univers parallèle est chaleureux, bienveillant, et bienfaisant !

Merci, les copines !

Je vous claque à chacune une bise retentissante (parce qu'ici, c'est encore possible).

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Rédigé par miclasouris

Publié dans #elle cause, #elle copine

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Publié le 1 Juin 2020

L'article que j'ai publié à propos de mon n-ième sac m'a fait un peu réfléchir sur une question que j'ai déjà vu souvent posée sur des blogs. Pourquoi fabriqué-je plus de sacs, de pulls, de bijoux... (de tout d'ailleurs) que ce que je peux raisonnablement porter ?

Tricoter cinq Yokes 120, est-ce raisonnable ? Avoir 25 sacs, au moins autant de hauts, de robes, de pulls... est-ce raisonnable ? C'est en tout cas plus que je ne porte, d'autant plus que je porte surtout les dernières pièces cousues !

 

C'est que je suis une tricoteuse, couseuse, du processus : ce qui me plaît le plus, c'est, au-delà de la fierté de porter un produit tricoté ou cousu main, de le penser, de le prévoir, de le réaliser et de voir sortir de mes mains ce que j'avais imaginé. J'aime faire. Je ne suis pas tant dans l'attente de l'objet que dans celle du résultat de mes idées.

 

Je crois que c'est la même chose pour beaucoup d'entre nous. Et que faire de ces objets "en trop" ?

Les donner ? J'ai des tonnes de châles, j'en ai donné, offert... - que je n'ai jamais vu porter.

Les vendre ? On devrait alors les brader, car nul ne serait prêt à payer au prix de la matière et des heures de travail.

Les uns savent , mais beaucoup ne savent pas, qu'on a passé des heures à tricoter ce châle, ou qu'il faut le bloquer pour qu'il retrouve sa jolie forme initiale...

 

En bref, mes placards sont pleins... de tout ce dont est s'est rempli ce blog !!!

Produit ou processus ?

Par la même occasion,  je me questionne sur ce blog : présenter sans cesse au fil des années (depuis plus de 10 ans maintenant, je n'en reviens pas !) des kyrielles de cousettes, de tricots... c'est un peu répétitif. Je n'ai pas que des idées de génie (loin s'en faut !). Parfois, quand je suis ravie de ce qui vient de tomber des aiguilles, je lâche un "c'est génial !", mais je ne suis pas dupe... La "génialerie" d'aujourd'hui sera remplacée par la "génialerie" de demain... et le regard du temps (juste le mien, hein, pas l'échelle de l'histoire humaine !) me fait douter -" bof, ce n'était pas si terrible que ça ! ".

Ce blog, c'est un peu ma galerie perpétuelle de l'Evolution. Ou mon Himalaya permanent - la course vers les sommets... hors d'atteinte !

 

Mais ce blog me permet aussi d'écrire. J'aime écrire. Je ne suis pas un génie de l'écriture, non, je ne brigue aucun prix : c'est juste que ça me plaît - pareil, le processus (essayer de traduire une idée, trouver et agencer les mots, bref écrire en artisane !)

Et par ce blog, je trouve aussi ici un lien : j'ai le sentiment d'avoir au fil des jours noué des relations, virtuelles mais vraies, avec vous qui me répondez, me parlez de vous, plus ou moins, mais régulièrement. J'ai envie de vous rencontrer, je suis certaine que si cela arrivait, nous nous reconnaîtrions de suite. Je le sais, c'est arrivé !

 

Et ainsi, au fil des jours, je continue de vous poster mes messages : un n-ième sac, un n-ième haut, un n-ième pull, une n-ième robe... Je crains que cela ne soit toujours aussi répétitif !

 

Alors, j'espère que cela vous donne parfois des idées ou même juste un moment de légèreté...

 

Bon, pas aujourd'hui...

 

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Rédigé par miclasouris

Publié dans #elle cause

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