Publié le 30 Janvier 2021
Publié le 26 Janvier 2021
Vous le savez déjà, le KAL de Mélina me réjouit tout au long de l'année. Parfois, il me lance des défis. Le dernier en date est le thème du Flashknit n° 2 : "Sous la table, il y a... "
Je n'ai pas fait de transcendants efforts d'imagination - j'ai pris le thème au pied de la lettre : sous la table, il y a... des pieds ! Et aux pieds il y a des chaussettes...
Mais je suis à Paris quand paraît l'annonce du flashknit, et, contrairement à ce que vous pourriez imaginer, je n'ai pas toutes mes laines sous le pied sous la main !
Je commence donc mes chaussettes à mon retour, le 19. Une semaine, ça doit être bon, même si ma tendinite à l'épaule est fort gênante, et même si cette semaine est particulièrement chargée par ailleurs...
26 janvier, 20 h 20 : nous avons fini de dîner, je viens de terminer mon grafting et je rentre les derniers fils : hourra ! chaussettes finies le dernier jour du FK.
L’homme est dans son fauteuil, près de la cheminée, et de la table basse. Il regarde le “28 minutes”.
Il veut bien essayer ses nouvelles chaussettes, mais pas plus : n’est-il pas déjà bien bon d’accepter des chaussettes aussi… comment dire ? aussi discrètes. Mais pas question de faire un effort supplémentaire et de se remettre à la table de la salle à manger pour que je photographie ses pieds sous la table. À la rigueur, il veut bien tourner son fauteuil de 30 degrés pour que je photographie ses pieds sur la table basse.
Je suis ravie :
1) j'ai tricoté ces chaussettes en une semaine malgré ma tendinite
2) j'ai trouvé comment verrouiller mon épaule (à quand la tendinite du coude ?)
3) et... Grand Chéri aura porté ses chaussettes discrètes au moins un soir !
Publié le 25 Janvier 2021
Je vous ai dans le post précédent montré mon dernier Yoke 120 qui est en fait un Yoke 100 mais pas tout à fait un Yoke dans les règles.
Je m'en vais vous décrire un peu plus en détail la démarche aléatoire qui a présidé à sa création - parce que la leçon que j'en tire est que...
c'est si facile !!!
Le tricot est un art d'une générosité profonde : il pardonne beaucoup, ne s'offense de rien (de trop grave), il se prête à moult écarts de conduite et vous gratifie même si vous le malmenez (bon, pas trop, sinon vous obtiendrez le gilet de Pierre : - ah, c'est une serpillère !)
Démarche aléatoire, ai-je écrit. Bon, d'accord, pas tout à fait. Je maîtrise parfaitement la recette du Yoke 120 (normal, c'est mon bébé !). Mais ce qui est merveilleux avec le tricot, c'est que je malmène ma recette, je la cuisine à ma sauce...
et que ça marche !
Allez, c'est parti pour la leçon d'écarts de conduite !
Comme je vous l'ai dit, j'ai monté 100 mailles. Ceci pour une bonne raison : c'est que ma laine était plus grosse que celle de mes Yoke 120.
Dire de quel type de laine il s'agit (DK ? worsted ? aran ?), m'est impossible car j'ai tricoté trois fils ensemble : deux fils d'une laine achetée en cône chez Mahlia Kent il y a quelques années (700 m aux 100 g) et un fil de suri alpaga (350 m aux 100 g). Si je calcule bien, ça fait... je ne sais pas - 350 m aux 100 g ? - en tout cas, ça fait gros !
J'ai donc échantillonné avec des aiguilles 5, 4, 4,5 et avec des 4,5, ça marchait bien. J'ai donc monté 100 m (parce que 120, ça aurait sans doute fait trop, puisque ma laine est plus grosse !). Ma maille de départ est celle du milieu dos.
6 rangs de jersey, puis des rangs raccourcis sur 8 rangs, le premier venant à 35 mailles du milieu dos, puis les suivants toutes les 5 mailles (à 40 m, 45 m...)
2 rangs, 1 rang d'augmentations mode Yoke 120 (1 m, 1 m tricotée deux fois), encore 3 rangs puis je veux commencer mon motif : il me faut un multiple de 6 mailles (puisque j'ai choisi de faire des motifs de rayures contrastées de deux rangs, avec une maille glissée toutes les 6 mailles sur les rangs multicolores). Donc j'augmente de 48 mailles - j'aurai ainsi 33 motifs de 6 mailles. Bon, ça paraît beaucoup, mais ça devrait aller.
Je fais les motifs en quinconce 1 fois, deux fois... 5 fois en tout (soit pendant 20 rangs : 2 verts, 2 multicolores, 2 verts...).
Et je décide d'augmenter en agrandissant la taille des motifs : ils vont passer à 7 mailles entre les mailles glissées. Je vais donc augmenter de 2 mailles par motif - ce que je fais au second rang vert. J'ai maintenant 264 mailles (après ces 33 augmentations de 2 mailles).
Je tricote, 4 rangs après 4 rangs. J'augmenterai peut-être encore pour passer à des motifs de 9 mailles entre les mailles glissées. Mais la pente semble bonne, la largeur aussi. Je fais ainsi 8 sets de motifs en restant sur 7 mailles entre les mailles glissées (soit 32 rangs). On est presque à la bonne hauteur de raglan (essayage : je vous préviens, j'essaye souvent !)
Mais ça manque de largeur : je devrais arriver à 300 m si je respecte le ratio du Yoke 120. Je fais donc au second rang après les rayures des augmentations toutes les 8 mailles : miracle, je suis à 297 mailles (je les compte !). Cela doit être bon. Mais la réhausse par les 8 rangs raccourcis n'a pas remonté suffisamment l'encolure dos : tiens, si je rajoutais des rangs raccourcis maintenant ? Le premier à 40 m du milieu dos, les 3 suivants à 35, 30, 25 m. Pas mal !
Je sépare : 90 m pour le dos / 90 pour le devant / 57 pour chaque manche. Pourquoi 57 ? Parce que j'ai essayé et que ça colle pour mes bras. Et pourquoi 90 ? Parce que c'est ce que je trouve quand je compte les mailles qui restent (vous remarquerez qu'il manque 3 mailles - où sont-elles passées ? Mystère !!! ).
Je rajoute 7 mailles sous les bras (pourquoi 7 ? parce que pourquoi pas 7 !) et je tricote le corps : comme j'ai élargi les manches par rapport à mon ratio du Yoke 120, il s'avère un peu étroit. Qu'à cela ne tienne : je fais des augmentations latérales (3 sets de 2 de chaque côté tous les 4-5 cm - soit 12 mailles de plus) : mon corps fait maintenant 206 mailles, ça sera ainsi jusqu'en bas.
C'est large en bas : avant de faire mes côtes aux aiguilles 3,5, je vais devoir réduire. Je tricote toutes les 4ème et 5ème mailles ensemble et j'adapte pour avoir un multiple de 4 mailles, ce qui me permet de faire des côtes 2/2.
Les manches ? Une diminution tous les 8 rangs (parce que ça marche bien en général pour des manches non "fitées").
Arrivée en bas, rang de diminutions (4ème et 5ème mailles tricotées ensemble, comme pour le corps), en adaptant pour avoir un multiple de 4) et côtes 2/2 aux aiguilles 3,5.
L'encolure ? Col ou pas-col ? ça me va ainsi (et puis, il est une heure du matin et je veux aller me coucher), je pourrai toujours en faire un plus tard...
En conclusion : bien sûr, la ligne générale du modèle est respectée - c'est bien un Yoke 120 !
Il a bien ses 4 sets d'augmentations (il a fallu que je vérifie !) mais :
- le premier au 9ème rang fait augmenter de 50 mailles,
- le second au 12ème rang fait augmenter de 48 mailles,
- le troisième au 34ème rang fait augmenter de 66 mailles,
- le quatrième au 68ème rang fait augmenter de 33 mailles.
- et la séparation corps-manches est faite seulement 2 rangs plus tard (je ne compte pas les rangs raccourcis du dos).
Aucune régularité dans l'espacement des rangs d'augmentation, aucune homogénéité dans les ratios d'augmentations...
et ça marche !
Bon, elle va nous lâcher avec ses Yoke 120, devez-vous vous dire.
Ce n'est pas tant de Yoke 120 que je voulez vous parler - mais plutôt de la grande liberté que permet le tricot.
Allez-y, les filles, foncez, prenez des libertés, bousculez les patrons, adaptez les modèles...
NOUS SOMMES LIBRES !
Et si vous voulez bousculer mon Yoke 120, il est là pour ça, allez-y...
Publié le 21 Janvier 2021
La souris fut absente ces derniers temps. Elle se fit parisienne auprès de sa maman.
Et elle se fit belle et chaud vêtue pour ce voyage...
Ce ne fut pas sans peine d'ailleurs. Le samedi précédant le départ, la première manche était presque terminée. Il restait donc une manche à finir et l'autre à tricoter. Mais partir avec ce pull était un impératif. Ce fut l'affaire de la soirée que de le terminer - et de se choper... une tendinite à l'épaule !
Mais la tendinite a été bien au chaud dans le train le dimanche - ce qui fut parfait puisque ce fut un trajet sans tricot because bobo !
Par contre, le pull ne fut porté que deux fois - pour les deux trajets en train -, car il s'est avéré bien trop chaud pour un appartement parisien chauffé à 23-23 °. La souris n'a donc pas pu frimer en arborant son beau pull neuf !!!
- Alors ce "beau pull neuf", tu nous le montres ?
Et décidément, le Yoke 120 se mange à toutes les sauces : celui-ci est un Yoke 100 et il n'a que trois sets d'augmentations. Qui plus est, ceux-ci ne sont pas régulièrement espacés en hauteur. Quant aux augmentations, elles ne sont pas non plus régulièrement espacées en largeur. Ce pull a été construit à vue - au fur et à mesure de son avancée et en fonction des besoins du moment :
- Le motif est sur 5 mailles, je vais l'agrandir et passer sur 7 mailles... bon bah je vais faire 2 augmentations sur 5 mailles !
- Tiens, ça semble étroit, bon, je vais rajouter des augmentations après le motif... on va dire 1 par motif... allez, va pour 1 maille toutes les 7 mailles !
- Les manches devraient être plus larges, bon, je pars sur un peu plus de mailles pour les manches... au fait, ça donne quoi comme ratio manches/corps ? 40/60 ? Eh bien, c'est plutôt pas mal !
Et voilà un pull parfaitement seyant ! Finalement, moins la souris fait de calculs savants, moins elle se plante dans ses calculs.
Moralité 1 : aux innocents les mains pleines...
Moralité 2 : ... et aux kinés les épaules lésées !
Moralité 3 : le Yoke 120 est un principe et pas un modèle, et encore moins une règle mathématique.
Publié le 14 Janvier 2021
Quant aux laines des teinturières indépendantes, je les trouve souvent très belles, mais leurs prix (légitimes au demeurant) les rendent moins accessibles, voire totalement inaccessibles (par exemple en quantité pull !).
J'en possède, mais ce sont mes trésors et j'ai beaucoup de mal à les tricoter...
Et je leur fais aussi parfois un petit reproche : le pooling (ou les zébrures) qu'elles font quand elles sont trop colorées ou trop irrégulièrement colorées.
Et vous, quelles sont vos laines favorites ?
Publié le 11 Janvier 2021
- Je suis intriguée... quel drôle de fil !
- Mais est-ce bien un fil ?
- Bah oui, un peu : il est pré-filé.
- Donc ce n'est pas vraiment un fil ! C'est une mèche.
- Ou bien un pré-fil ! Ce doit être un fil bien chaud !
- A quoi le vois-tu ?
- C'est islandais et, en Islande, il fait froid...
- En tout cas, j'ai comme une prémonition... ton pré-fil est juste un prétexte à un nouvel achat !
- Non, à la rigueur prétexte à un présent - de moi à moi ! Un présent préventif, prévenant et précautionneux... et, en plus, le prélude à de nouvelles expériences tricotesques.
- Je présume qu'en bonne acheteuse compulsive, tu vas en faire l'acquisition ?
- Tu es vraiment pétrie de préjugés et tu me prêtes bien des défauts... Je préfèrerais que tu te préoccupes plus de ma santé !
- Prétendrais-tu en avoir besoin ?
- Chez moi, le thermostat du chauffage central est réglé sur 19° - c'est correct, et puis, le soir, le poêle rajoute quelques degrés bienvenus. Mais mon atelier, qui est très grand, est aussi la pièce la plus mal exposée (il est donc très agréable l'été !) et la température ne dépasse pas 17° -température quasiment préglaciaire , qui peut être préjudiciable... Le port de bonnes chaussettes et l'ajout d'une petite (grosse !) laine sont préconisés. D'où la nécessité d'un gilet bien costaud et cette laine tombe à pic !
- Tu veux me faire croire que cette laine t'était prédestinée ? Ma pauvre, tu es si prévisible !
- Je suis surtout prévoyante : si le froid s'abat sans préavis, je pourrai me prévaloir de m'y être préparée ! Et cet achat n'était nullement prémédité...
- ... Je préfère me taire !
A l'issue de ce combat douteux, ce pré-fil s'est introduite sur mes aiguilles - et maintenant, le froid peut s'abattre, je suis pourvue !!!
Je peux vous présenter ma veste-pour-essayer-un-fil :
N'est-il pas sage d'être ainsi prévoyante ?
Modèle : perso (ça se voit, le col est moche !)
Laine : Plötolopi de Istex (2 galettes de gris - 1 des chacun de bleus + mohairs assortis)
Aiguilles : 4,5 et 5,5
Publié le 9 Janvier 2021
Pour tout vous dire, Adèle et Louison ont passé l'âge des joujoux... mais pas celui des bijoux !
Sous le sapin, la mère Noël, outre les livres, cadeaux imprescriptibles, avait déposé un coffret de perles pour réaliser de jolis colliers de "surfeuses" et des bracelets précieux et délicats.
Adèle en a réalisé un pour sa maman, puis, devant nos regards de convoitise, deux autres pour sa grand-mère et son arrière-grand-mère. Voici le mien :
Les perles Tila sont de perles japonaises en verre. Elles sont carrées, mesurent 5 x 5 mm et sont percées de deux trous de 0,8 mm de diamètre. Il existe aussi des Half-Tila et des Quarter-Tila (qui mesurent la moitié ou le quart des perles carrées). La gamme de coloris est magnifique et les finitions sont diverses : mate ou brillante, transparente ou opaque, "mordorée"...
Je las ai trouvées chez Delecta-Paris qui les vend en sachets de 5 g. Difficile de se limiter : j'avais choisi 18 coloris, dont des Quarter- de quoi faire une bonne quantité de bracelets (il y a beaucoup de perles dans 18 x 5 g de perles !).
J'avais complété par des perles en hématite vendues chez Perles à tout va qui propose aussi des kits pour réaliser des bracelets en perles Tila.
Les deux autres bracelets réalisés par Adèle, que je n'ai pas pensé à prendre en photo et qui sont partis (hélas !!!) avec/vers leurs détentrices, étaient l'un dans une gamme de rouges, l'autre dans une gamme de bleus intenses et avaient des perles en hématite.
Dites-moi, plusieurs bracelets à mon poignet, ce serait joli, non ?
Publié le 7 Janvier 2021
Publié le 6 Janvier 2021
Sous le sapin, il y eut finalement trois bonnets - euh, non, deux car le troisième était parti sous un autre sapin !
C'est sur la tête de Grand Chéri que j'ai fait des essayages du bonnet "poilu" de Fils aîné. Quand j'eus fini de le tricoter, l'homme le trouva beau, beau et chaud, et pas si poilu que ça, finalement !
Même laine, même mohair, mêmes poils, même patron (soit à vue !), et même bonnet...
Même bonnet ? Pas tout à fait afin qu'ils ne puissent pas les confondre...
Et puis dans la foulée, un bonnet pour Petit-fils dernier né, parce que j'ai eu un coup de foudre pour le béguin Bits + pieces de Joji Locatelli (euh, non, de Veera Välimäki, je confonds souvent !) :
J'ai tricoté la taille 3 mois, mais il est trop petit : j'aurais dû regarder les commentaires sur Ravelry : tout le monde s'entend à dire que le patron taille petit !
Un autre va donc suivre - c'est si mignon... et si vite tricoté !
Quant à mes hommes, ils ont adopté leurs bonnets et tous deux vantent leur parfaite adaptation à la saison.
Publié le 5 Janvier 2021
Nous voici en 2021...
Après cette étrange et difficile année 2020, je nous souhaite avant tout de retrouver notre sociabilité d'avant...
Mais cette année, nous avons l'espoir ; peut-être le vaccin tant attendu nous offrira-t-il enfin la possibilité de
tomber le masque
Enfin ... des p'tit cafés en terrasse !
Enfin... des tricothés chaleureux entre copines !
Enfin... de bons vrais films dénetflixés !
Enfin... de grosses bises sonnantes sur les joues chaudes de nos parents, enfants ou petits-enfants !
Les masques présentés plus haut sont des créations des Ineffables. Si vous voulez en savoir plus sur cette association grenobloise et découvrir leurs merveilleux costumes, cliquez sur les liens ci-dessous.