Mars 2008 : premiers posts. Il a fallu attendre 2009 pour les suivants ! Néanmoins cela fait quand même dix ans qu'a commencé cette aventure du blog.

Dix ans que je partage ici mes réalisations (beaucoup), mes balades (pas mal), ma vie privée (un peu) et mes indignations (pas trop).

Dix ans que vous me lisez et commentez mes écrits. Cela mérite bien un grand merci, car, si l'acte d'écrire est un acte solitaire, l'écrit s'adresse à un lecteur... Sans vous, cela n'aurait pour moi aucun sens d'écrire !

Dix ans, ça se fête... et avant que mars ne soit totalement écoulé (et puis, si je l'avais fait le 1er avril, vous auriez pu croire à une blague !)

Alors comment fêter cela ? Comment aussi, vous remercier ?

Bah, par un petit concours, tiens... Ce n'est pas très original, mais bon, je n'ai guère d'imagination !

Ah tiens, si... Je vous propose un petit exercice d'écriture... Un petit logorallye à la mode oulipienne !

Il va s'agir d'écrire un petit texte, d'inventer une petite histoire à partir d'une liste de mots imposés. Je ne cherche pas bien loin, je vous propose ceux du premier logorallye, le logorallye de Raymond Queneau (cofondateur de l'Oulipo) qui furent à l'origine de ses fameux exercices de style.

Voici ces mots :

‘dot', ‘baïonnette', ‘ennemi', ‘chapelle', ‘atmosphère',

‘Bastille', ‘correspondance'.

Contrainte: tous ces mots seront utilisés, et dans cet ordre, pour écrire un texte.

Contrainte supplémentaire: le texte devra parler de ce qui nous intéresse tou(te)s : les travaux manuels, les arts du fil, le DIY...

Afin de dédramatiser la chose, je me suis la première prêtée au jeu (car il s'agit bien d'un jeu !):

"Toute jeune fille amenait alors, avec sa dot, son linge brodé, orné de fine dentelle, tout un trousseau constitué au fil des semaines et de l'aiguille. Elle avait passé des heures, eût-elle d'abord tenu l'aiguille comme une baïonnette et perforé le tissu comme s'il s'était agi du ventre de l'ennemi, à réaliser ces délicats travaux. Chaque dimanche, sitôt la sortie de l'église ou de la chapelle, elle reprenait l'ouvrage, concentrée sur la précision des points, dans une atmosphère de concentration, presque de recueillement. La confection du trousseau complet était un Everest à conquérir, une Bastille à prendre, point après point, dimanche après dimanche, jusqu'à l'heure de se livrer enfin à la correspondance qu'elle entretenait avec le promis auquel elle pourrait enfin s'unir, lorsque serait achevée l'entièreté du trousseau."

On se donne jusqu'au 15 avril... ?

Et nous choisirons ensemble (ou pas, s'il n'y a pas de réponses...) par "votation" un texte pour désigner la gagnante de ce petit concours, qui recevra un petit cadeau.

Et puis, si ça ne marche pas, on fera autrement... en avril !

Oui, la souris avait déjà des sacs... A vendre et à en revendre, dirait Grand Chéri !

Des petits, des grands,

               des gros, des maigres,  

                          des longs, des courts,

                                  des plats, des dodus,

                                            des carrés, des pas carrés,

                                                   des noirs, des pas noirs...

Et pourtant, il en manquait un !

J'ai depuis longtemps adopté un format sac à main petit/léger - quand mes sacs étaient grands, j'étais toujours chargée comme une mule.

Donc, en voyage, comme il est impossible d'y caser guide, parapluie, appareil photo, et... pochette tricot, je trimbale toujours, outre mon sac à main, un sac porté épaule. Je sais, il existe des sacs à dos, mais je déteste les sacs à dos du commerce, qui font "sport" (gros mot à mes yeux).

Mais cette fois, nous voyagions en avion et, sur Easyjet, pas question de monter à bord avec trois sacs (ma valise cabine, mon sac à main et un sac cabas).

Il me manquait donc le sac des sacs, le sac tout-en-un, le sac qui répondrait à l'équation "porter dos + porter épaule en travers + porter bandoulière + porter main".

Je l'ai donc cousu (nécessité fait loi) ! Et il répond exactement aux besoins d'un sac tout-en-un.
 

Détails techniques :

Tissus : skai noir pour la base et le rabat, tissu Ikéa pour l'extérieur, cotons cirés pour l'intérieur (je sais, ce n'est pas logique de mettre le tissu imperméable à l'intérieur, mais on a le droit d'être illogique et de vouloir mettre en valeur les jolis motifs du tissu non imperméable).

Matériel : sangle (j'en ai cousu deux l'une sur l'autre pour les bretelles et les poignées)

Dimensions: 28 cm de largeur x 14 cm de profondeur x 38 cm de hauteur

Détails : 8 poches intérieures et extérieures  (dans l'ordre des photos)

- deux poches devant, à soufflet, pressionnées, pour les babioles indispensables (plan, liquide e-cigarette, petit carnet...)

- une poche latérale zippée entièrement doublée de minky pour le téléphone ou l'APN,

- une poche latérale à rabat (pour les tickets de bus),

- une poche dorsale faisant toute la surface du dos, doublée de minky pour le confort du dos (et pour la tablette ou la liseuse),

- une poche zippée sous le rabat (pour le cas où et parce qu'on profite de toutes les surfaces disponibles pour mettre une poche),

- une grande poche intérieure côté dos, pour les papiers,

- une poche intérieure latérale, assez haute, pour la bouteille d'eau (pas de photo),

- un petit porte-monnaie fixé à une lanière et amovible.

- et une pochette pour le tricot !

Comme ça, pour Easyjet, je n'avais que ma valise cabine et mon "sac à main-dos" porté en bandoulière - et, sitôt arrivés, j'avais un "sac à dos-main" et les mains libres !

Mon bon vieux sac à main (au cas où) a voyagé dans ma valise cabine. Ce qui fut inutile car je ne me suis servie que de mon "sac à dos-main" !

 Nous avons arpenté, sillonné, les rues de la belle Vienne, admiré et visité ses palais

 palais baroques :

Nous avons écumé les musées, admiré les Klimt et les Schiele, dont le musée Leopold présente une grande rétrospective:

Nous avons adoré le génial Hundertwasser, peintre et architecte inclassable, et pris un chocolat (viennois) dans le café de son musée :

Nous avons flâné dans le marché du Naschmarkt, et y avons bu un petit café (viennois) à une terrasse :

Nous avons

- péleriné (enfin, moi seule) au 19 Berggasse (la demeure et le cabinet de Freud)

- écouté religieusement le Requiem de Mozart dans l'église Saint-Charles.

- admiré les façades des maisons 1900 d'Otto Wagner (et voulu admirer le pavillon de la Sécession mais des bâches le cachaient).

- pris un bain d'arts décoratifs au MAK,

- marché dans le vignoble viennois, à une demie-heure du centre ville,

- goûté les petits blancs sur les bances d'une taverne de viticulteur,

- ingurgité moult schnitzels (escalopes viennoises), goulashs, knödels et autres Sachertorte... (la cuisine autrichienne est roborative, et à la fin du séjour, nous rêvions de légumes verts !)...

Ce furent six jours non-stop - yeux pleins et pieds en compote. Les pauses étaient rares, au gré d'un croquis de monsieur et de quelques rangs de tricot de madame.

Au fait, à propos de tricot, mes aiguilles Knitpro en bois sont passées sans problème à l'aéroport. Mais les Knitpro en bois en 3mm, c'est fragile et la mienne a cassé le deuxième jour. Eh bien, j'ai pu en racheter une paire dès le troisième matin, les hasards de la location  en airbnb ayant fait que nous logions à cinq numéros du magasin Wollmeile !

J'y ai acquis des aiguilles Addi en métal (qui ont aussi voyagé avec moi au retour).

Et comme c'est bizarre, j'y ai aussi trouvé un magnifique écheveau de Yak-Seide (yack et soie) teint main aux teintures naturelles (mais je n'ai pas pu réussir à traduire à quoi) par Elisabeth Kaiser :

Un souvenir de Vienne...

Mes mains sont de plus en plus atteintes de déformations et de douleurs liées à une arthrose dégénérative (en résumé à de la vieillerie !) et mon médecin m'a orientée vers un chirurgien. J'appréhendais cette consultation : si je devais être opérée, combien de temps serais-je privée de l'usage de ces mains si précieuses à mes yeux (et à mes activités favorites !)? Et s'il me privait de ces activités ?

Eh bien, le diagnostic est posé : je ne relève pas d'une opération, mais du port d'orthèses (chouette, comme papa !).

Je suis ravie car je ne devrai les porter que la nuit ! Le jour, eh bien, je pourrai me servir de mes mains. Car je DOIS continuer à m'en servir comme actuellement. Seule limitation : je dois alterner les activités.

Eh bien j'alternerai les activités : je tricoterai, je crochèterai, je coudrai, je ferai des bijoux... ça me changera !

Donc, j'ai obéi et j'ai lâché le tricot (et le KAL du col) au profit de la couture, car un accessoire In-DIS-PEN-SA-BLE à notre voyage à Vienne me faisait défaut.

Promis, je vous le présente en long, en large et en travers dès mon retour...

Et maintenant, je pars m'adonner aux joies de la viennoiserie...

A moi Klimt et Freud, l'escalope (viennoise) et le café (viennois), Sissi et le Beau Danube bleu... et j'emmène mon tricot (pour alterner les activités).

De prime abord, je ne suis pas séduite par les box. Les surprises ne me font pas toujours plaisir et j'aime décider de ce que je fais.

Mais il y a peu, j'ai été contactée par Kit&Knit pour tester leurs produits - des box créatives crochet et tricot. J'ai choisi de tester les trois premières box tricot. La première est arrivée hier. Je vous livre donc mes premières impressions à l'ouverture de cette box.

Première constatation:  la box n'est pas laide, elle n'est pas non plus très glamour. Elle m'est arrivée un peu "défoncée", mais ça, c'est sans doute dû au traitement délicat de la poste !

A l'ouverture: tout est sous cellophane, pas très glamour non plus, mais bien protégé...

Je sors de la boîte, dans l'ordre :

- une grosse pelote de laine bulky (euh, pardon, d'acrylique) Pronto de Mondial - mauvais point, c'est le genre de laine que je déteste, mais ça, c'est une question de goût !

- six pelotes de 25 g de laine Simple stylish double knitting, de Filatura de Agostini (50 m de fil aux 25 g), mi-laine mi-acrylique, plutôt agréable au toucher et dont les coloris sont vraiment jolis,

- deux paires d'aiguilles en bambou, une n° 8 et une n° 4 , de 30 cm de longueur.

- une aiguille à laine en plastique,

- un guide des techniques sous la forme d'un livret d'une trentaine de pages, c'est dense et les explications et photos semblent claires,

- huit fiches explicatives perforées, format petit classeur, à deux volets, plutôt pas mal faites. Cinq d'entre elles expliquent six points de tricot pour la réalisation de six carrés (les six pelotes  reçues sont les premières, six pelotes arrivant dans chaque envoi, les carrés permettant à la fin de réaliser un plaid), trois autres présentent des modèles (un bonnet destiné à la pelote de laine chunky, un châle et un étui de portable). Les fiches sont claires, à la portée d'un débutant.

Vous me savez dissidente, donc il est clair que je n'ai aucune envie de tricoter le bonnet - d'abord, il est tricoté à plat, ensuite la laine ne me plaît vraiment pas (je le redis, question de goût). Quant à me lancer dans la réalisation d'un plaid de 18 carrés... pas sûr ! Mais je verrais bien, avec les 900 mètres de laine que je recevrai en 3 box, un joli châle ou une belle étole colorblock, les coloris étant vraiment sympa et la laine d'un toucher agréable.

Mon avis sur cette box ? Après une première impression de déception, je tente de le regarder avec des yeux neufs - pas ceux d'une vieille tricoteuse chevronnée et suréquipée, ayant au compteur des kilomètres de fil, et quelque peu libertaire.

Je tente de m'imaginer novice en tricot, me lançant sans savoir comment se lancer, ignorant tout des lieux où apprendre, où acheter, ne sachant quoi acheter (et ignorant tout de l'existence de Ravelry !)...

Aurais-je été séduite par l'arrivée d'un tel colis ? Il se peut que oui...

J'attends les deux box suivantes pour me faire une opinion définitive (et bien sûr, vous en faire part !).

Première partie faite, et presque bien faite (presque selon les règles, et dans les temps). Elle est juste plus large d'une torsade, mais c'est celle du modèle.

Deuxième partie faite, bien faite et en temps et en heure. Je me suis contentée de doubler une torsade, comme dans la partie 1.

Troisième partie faite, et toujours dans les temps - mais là, ça a complètement dérapé. Le motif sur 30 mailles ne collait pas dans mon col élargi, et rien à faire pour l'y faire coller. Pas moyen de le faire deux fois, de le rétrécir...

Bref, après quelques calculs, essais et détricotages, j'ai dérivé en solo !

Je comprendrai si des mesures d'excommunication sont prises à mon encontre...

Dans le KAL Culture de pelotes, il y a un thème Cale-toi dans le canap' - pour lequel l'ouvrage doit être réalisé dans le cadre d'un autre KAL.

Moi, les KAL, je n'y participe plus. Ce qui m'ennuie, ce sont les modèles imposés, les délais imposés... Je ne suis jamais dans les temps, je modifie toujours quelque chose, bref, je suis mauvaise élève !

Mon bulletin scolaire tricotesque porterait ce genre d'annotations :

              "Elève inattentive."

                    "Ne respecte pas les consignes." 

                          " Ne fait que ce qu'elle veut."

                                   "N'a pas rendu ses devoirs à temps."

                                                  "De l'imagination, mais ce n'est pas ce qui était demandé."

(Tiens; c'est bizarre, mes bulletins scolaires ressemblaient à ça !)

Vous me direz, pourquoi participer au KAL Culture de pelotes et pourquoi avoir participé au KAL des pelotes qui baguenaudent ? Bonne question...

- Parce qu'il y a seize thèmes et que je tricote bien seize projets dans l'année

- Parce qu'on est totalement libre de ses projets

- Parce qu'on est totalement libre de l'ordre dans lequel on les réalise

- Parce qu'il faut se creuser la tête pour faire rentrer des projets dans les thèmes et que c'est marrant de se triturer les méninges !

Mais pour ce thème, la consigne est fermée: il FAUT participer à un autre KAL. Et là, le KAL du Cable promenade cowl de Solène knits est tombé à pic: j'avais envie de me tricoter un col,  j'envisageais des torsades et... il me FALLAIT un KAL !

Vous pouvez encore participer si vous souhaitez en suivant ce lien.

Mais dois-je vous dire que, dès la première "clue", j'ai déjà un peu modifié le patron ?

Les primevères et les violettes sortent. Et moi, je ressors mes fleurs ! Un an qu'elles n'ont pas mis le nez dehors...

J'ai profité d'un dimanche où Grand Chéri partait dessiner la jolie ville de Vienne (celle sur le Rhône) avec un groupe de sketchcrawlers pour me lancer dans l'assemblage des dix-sept fleurs de ma couverture florale :

Et que c'est long car je couds maille à maille...

Comme vous le constatez, je n'ai assemblé que seize fleurs - eh oui, j'ai  remis l'assemblage de la dernière à plus tard. Ah, procrastination, quand tu nous tiens ! (Inutile de préciser que le raccommodage, lui, est en panne.)

Tant pis, j'assemblerai cette fleur en même temps que la dix-huitième - que j'ai crochetée depuis :

J'en ai aussi profité pour faire un point sur les laines que je vais utiliser.

Cette couverture est "lainivore" : pour la périphérie (grise) des sept hexagones qui composent chaque fleur, j'utilise environ 20 à 25 g de laine. Une pelote permet donc de réaliser deux fleurs. Et c'est la même chose pour la partie intermédiaire des hexagones : je fais deux fleurs, parfois trois. Seuls les centres des hexagones sont économes !

La couverture sera donc d'un poids... conséquent !

J'espère juste qu'elle n'écrasera pas son utilisateur...

Un petit brin de causette...

Quoi, je procrastine, moi ? Ab-so-lu-ment pas.

Hier, j'ai fait des bijoux. Et puis, après avoir fait des bijoux, j'avais encore envie d'en faire. Eh bien, je n'ai pas remis au lendemain. J'ai refait des bijoux.

Deux autres paires de BO :

Et j'ai modifié celles faites hier en rajoutant une étoile et en les rallongeant un peu:

Me voici donc à la tête de trois paires de BO Neuves :

Et j'ai fait un autre collier (la deuxième photo permet de mieux voir la couleur des sequins) :

Matériel : Perles, sequins, apprêts du stock et de chez Perles à tout va (allez y faire un tour, elle a de chouettes tutos !)

Bon, il reste... le raccommodage - ravaudage - reprisage qui m'attendent toujours... (voix de la mauvaise conscience).

Mais c'est que... j'ai envie de tricoter, moi ! (voix de la tentation).

Laquelle de ces deux voix l'emportera selon vous ?