miclasouris

Ma machine à coudre est un tank : elle coud tout.  Le skai, le jean, le coton enduit, la toile de bâche, la sangle... Même en plusieurs épaisseurs.

Tout sauf le tendre cuir d'agneau !

Je suis dépitée : le pied presseur (dont on ne peut régler la pression) presse tant qu'il étire le cuir. J'avais dessiné un rectangle par-fait. A la règle. Et j'ai cousu bien sur les traits.

Plusieurs fois même : je retraçais, je cousais. Et le cuir s'étirait.

Tant pis, j'ai un porte-monnaie difforme...

Je fais quoi, moi, maintenant ?

Je renonce au cuir d'agneau (alors que j'ai acheté deux peaux, outre les petites chutes colorées) ?

Je renonce à coudre ?

J'achète un porte-monnaie ?

Je change de machine ?

Il doit bien y avoir d'autres solutions...

Une virée copines, des kilomètres de voiture, ça fait quoi, ça ?

La deuxième chaussette !

Modèle : j'ai suivi exactement mon tuto  "les chauchaussettes des gars" (free sur Ravelry). J'ai juste glissé une maille toutes les 4 mailles lors de la transition des couleurs.

Laine : Regia Pairfect de Schachenmayr coloris Moor

Et elle fut si vite finie...

Avoir fait tant d'histoires pour si peu de chose ?

Tu devrais avoir honte, la souris !

And now... je pars garder les filles à Lyon... trop bien !

MES chaussettes rayées à MOI vont avancer dans le train...

J’aime ce fil, sa couleur, sa rusticité, ses 40% de soie… je veux un top dans ce fil.
Oui, mais comment, le top ?
Forme t-shirt ? Pas mal, allez, sur les aiguilles. Mais non, c’est trop simple, et puis les bras, à ton âge, la souris, ce n’est plus ce que c’était, mieux vaut les cacher.
Alors un pull ? Non, un gilet, tu as choisi l’équipe gilet ! Va pour le gilet, on castonne.
Oh, et puis non, je monte une marinière en bottom-up. C’est idiot, ça ressemblera trop à ton pull multico.

Trois montages de côtes plus tard, une de mes pelotes est presque fichue à force de tricoter-détricoter. Je laisse tomber.

Et un soir, je me lance. Je démarre sur les chapeaux de roues, ou plus exactement sur 120 mailles. Pourquoi 120 ? Et pourquoi des chapeaux de roues ???
120 mailles parce que. Parce que ça sonne bien, 120. Et puis parce que mon précédent top-down avait 120 mailles à l’encolure (c’est pas une bonne raison, ça ?).

Et ça avance, ça avance bien. Des rangs raccourcis pour creuser l’encolure.
Un rang mousse, et juste après un rang jersey avec des augmentations une maille sur deux,et tiens, si je faisais un joli point de dentelle?
De nouveau le rang mousse, le rang jersey avec des augmentations - une maille sur trois, cette fois, ça devrait aller.

Du jersey reposant. Parce que ce fil dans ce point, il me tue les mains.
Et hop rang mousse, rang jersey avec des augmentations (on va dire une maille sur quatre, ce coup-ci) et cette fichue dentelle qui est quand même vachement belle.

Voyons un peu… c’est un peu court comme yoke !
Allez, on remet ça : le rang mousse, le rang jersey avec des augmentations une maille sur cinq, quoi de plus logique. Et le jersey, le rang mousse. Je fais la fournée d’augmentations ? Ce devrait être une maille sur… tenez, à vous de deviner !

Ah non, ça doit être bon, comme hauteur de yoke. Je sépare. J’ajoute des mailles sous les bras. Combien ? Bah six, puisque la dentelle est sur 3 mailles, et que, quand même, il faudra encore de la dentelle pour l’é-qui-li-bre du truc final.
La dentelle, chouette ! sans augmentations, c’est toujours ça de gagné. Victoire, j’ai les mains ruinées, mais voilà le rang mousse, ensuite on descend le corps en jersey kilométrique.

Au tour des manches. Elles semblent bien larges, et je veux avoir des bras fins, moi. Je vais te les rétrécir, faut que ça gaine ! Je monte bien les six mailles sous les bras mais je te les fais disparaître en quatre rangs, bien fait pour elles. Zou…. mes mini-aiguilles, ça tourne, ça tourne, ça tourne. J’arrête quand ? Bah là…

F-I-N-I… Fini !!!

Je l’essaie.

Je l’aime.

Et il m’aime… mon joli haut des Belles aux Baux !

Je l’ai étrenné hier pour une virée de folie aux Baux-de-Provence avec trois copines. Grenoble-Les Baux aller-retour dans la journée ? Z êtes folles, les filles. Mais non, on se lance ! Restau le midi aux Baux, carrières de lumière et pot en terrasse à Saint-Rémy-de-Provence… Soleil, mistral, gardiane de taureau, sirop d’orgeat, un petit air de vacances qui fait du bien quand on avait l’ambiance 11 novembre depuis une semaine.

Une folie, vous dis-je, mais c’est trop bon !

Le temps du bachotage est revenu ! L'an dernier, j'avais oublié de m'inscrire (était-ce par peur d'échouer ?).

Mais cette année, je me suis sentie prête et n'ai pas loupé les dates de dépôt du dossier.

Et je viens de recevoir ma convocation officielle du Ministère du tricot :

J'ai choisi deux options :

- l'option mathématiques - oui, je sais, ce n'est pas forcément mon fort, mais, cette fois, j'ai mes chances. Je vais choisir comme sujet un travail de construction géométrique et de pavage qui fera néanmoins appel à de savants calculs.

- l'option arts plastiques : il s'agira là de marier harmonieusement les couleurs (il y en aura quatre dans mon projet !)
 

J'ai aussi choisi une option facultative qui sera, bien sûr, la couture. Un sac à projet assorti s'imposera pour protéger mon projet...

Venez donc réviser avec moi...

Vous pouvez vous inscrire jusqu'au 26 mai. Le rendu des copies se fera jusqu'au 15 juillet.

Cela se passe ici sur Ravelry.

Une petite cousette improvisée...

Le départ de Grand Chéri pour Bâle se rapprochant, le sac de petits cadeaux grossit... mais petitement, car ce n'est pas un petit haut comme ça...

... qui va alourdir le colis !

On dirait que "tout le monde" a peur que je surcharge le combi !

Modèle : Fait main d'octobre 2011 (j'avais cousu un haut à une des filles il y a quelques années)

Tissu : 50 cm de cotonnade (Toto)

Et il y a un joli petit passepoil rose pailleté venant de chez Mimirose.

Je ne suis plus parisienne, ça me gêne, ça me gêne... * Bah non, pas trop !

Mais je serai parisenne, quelle aubaine, quelle aubaine... * sans doute dans peu de temps - ce sont les rendez-vous médicaux qui imposent le rythme de mes pérégrinations...

* Mais, la souris, tu crois que quelqu'un reconnaîtra ces références anté-diluviennes ?

En attendant, la semaine prochaine, ce sera garde des filles à Lyon, pendant que Grand Chéri va visiter les p'tits Suisses (et s'offrir une virée rando avec Fils cadet !)

- Eh, la souris, si tu nous parlais de choses sérieuses : j'ai nommé le TRICOT.

Eh bien, c'est-à dire que... mes projets... n'ont guère avancé...

Bon, je commence par les chaussettes de Grand Chéri ?

Eh bien, il se passe quelque chose de curieux avec ces chaussettes : on dirait qu'elles refusent de grandir. Je suis sûre que je les tricote, je leur offre même deux trajets en train, et pourtant, elles n'en sont toujours qu'au pied du second pied. La tige est finie, certes. Et le talon est franchi. Mais il reste tout un pied à tricoter, et pointure 43 quand même ! Je les soupçonne de mauvaise volonté.

- Non, mais, je rêve, tu voudrais nous faire croire qu'elles pourraient se détricoter la nuit ?

Passons à mon haut bleu, que je vous montrais la dernière fois...

Bah, là,  je tourne en rond... Au sens propre. En rond et en jersey. Ce n'est pas passionnant, une mer de jersey en rond sur un top bien ample...Je le laisse parfois tomber (au profit des chaussettes, bien sûr, faut varier les plaisirs !).

Il grandit donc, peu à (très) peu.

- En bref, tu t'es noyée dans la mare !

Heureusement que le châle maternel s'est montré moins vindicatif : il attendait patiemment ses 20 cm d'i-cord et il s'est gentiment prêté au jeu - même à celui des finitions et autres rentrages de fils.

Le voici, ce charmant ouvrage coopérant :

Et un gros plan, pour mieux voir les couleurs:

Il y a des beiges, des rouilles, des ocres, des kakis, des orangés, des pourpres, et un vert épicéa (qui ressort bleuté sur la photo) - idéal pour le projet 9 ("Couleurs d'automne) du KAL Battle d'aiguilles, non ?

Laine : Ailer (elle ressemble comme deux gouttes d'eau à la Mille colori socks de Lang ou à la Darling de Katia) - moins de 6 pelotes (de 180 m), exactement 1080 m.

Aiguilles : n° 4

Point : domino (explications du point ici)  Chaque carré commence sur 45 mailles au départ (22 m + 1 m centrale + 22 m). J'ai procédé un peu différemment du modèle : au lieu d'une diminution double, j'ai fait un SSK sur les deux mailles précédant la maille centrale et j'ai tricoté ensemble les 2 mailles suivant la maille centrale. Pourquoi ? Est-ce plus joli ? Je n'en sais rien...

Pour les dimensions finales : la première bande comporte 8 carrés, la seconde 7, la troisième 6... En haut, il y a des triangles (j'ai diminué mes triangles des deux côtés). A la fin, j'ai bordé tout le tour d'un i-cord rattaché au fur et à mesure.

- Et si tu avouais que les chaussettes rayées sont sur tes aiguilles...

... La souris remonte quelques jours à Paris !

Au programme : suite du suivi médical de sa maman le lundi... et café-tricot Montparnasse le mardi !

Et vous, en serez-vous ? J'ai hâte de (re)voir tricopines et tricopains.

Question tricot, j'ai sur place le châle maternel à terminer - il s'en faut de peu, une vingtaine de centimètres de bordure en i-cord.  Cela ne m'occupera pas tout mon séjour !

Je dois donc prévoir de la matière à occuper mes trajets de train. Je vais bien sûr emmener mon en-cours :

Mais il tire sur sa fin et le trajet aller devrait lui suffire ! Peut-être pourrai-je  l'étrenner au café-tricot...

Il me faut donc un autre projet, un projet léger. Et pas question de faire les magasins de laine à Paris, je vais puiser dans mon stock incommensurable.

J'ai très très TRES envie de me tricoter des chaussettes dans cette superbe laine que j'ai tirée du stock et qui me fait de l'oeil depuis (oh, ces couleurs !):

Il faut bien dire que, les chaussettes, c'est LE projet parfait :

- il tient peu de place dans la valise, ce qui est idéal quand on veut voyager léger,

- il ne prend pas la tête, ce qui est idéal pour un café-tricot,

- il est écologique, ce qui est idéal pour l'état de la planète,

- il est chaud, ce qui sera idéal pour mes pieds l'hiver prochain,

- il est économique (des heures de tricot pour une seule pelote l), ce qui est idéal pour le  porte-monnaie et... les bonnes relations conjugales !

Mais, au fait, en parlant de bonnes relations conjugales, comment dire à Grand Chéri que les siennes, de chaussettes, attendront encore ?

Bon, tant pis, je ne suis pas héroïque, je vais emmener les chaussettes de Grand Chéri !

On dirait presque : en ce précoce automne, les sommets alentour ont été blanchis ces derniers jours... 

Et puis, des petits paquets vont aller se poser dans quelques salles de bain :

Quatre paquets de sept petites lingettes démaquillantes (une pour chaque jour de la semaine !) destinées à ma maman, à ma belle-fille suisse, à la maman des lyonnaises et à ma chère belle-soeur qui se montre si présente en ce moment...

Les prélèvements que je fais dans mes chutes s'avèrent infinitésimaux : mes restes d'éponge n'en finissent pas de finir, quant à ma corbeille de micro-chutes de coton, son niveau ne baisse pas !

Les astuces de la couturière pressée qui aime que cela aille vite (sinon, c'est fastidieux)

J'ai fabriqué trente lingettes en environ une heure. Je vous livre le secret de cette fulgurance : le travail à la chaîne !!!

- Je dessine des carrés à l'aide d'un gabarit, dans le droit fil, sur chaque cotonnade,

- je les découpe proprement, bien sur le trait,

- je pose ces carrés, endroit contre l'éponge, en colonnes et lignes espacées d'environ un centimètre,

- je coupe l'éponge en gros, en bandes d'abord, puis autour des carrés,

- je pique tous les duos, coton sur le dessus, à un demi-centimètre du bord, en n'oubliant pas de laisser une ouverture de 3-4 cm, et sans lever le pied de biche (je couds en chapelet en coupant les fils au fur et à mesure),

- puis je recoupe l'éponge à 5 mm en biaisant les angles sur les deux épaisseurs,

- je retourne tous les carrés par l'ouverture, en sortant les angles avec la pointe du ciseau,

- je repique le pourtour de chaque carré en le refermant, l'un après l'autre et toujours sans lever le pied de biche,

- je repasse et j'entoure d'un joli ruban.

Au fait, je vous donne une autre de mes "astuces" : je fabrique tous mes gabarits dans des sets de table en plastique (j'en ai acheté tout un stock à 50 centimes aux soldes Ik*a - ils sont ornés de rennes et de sapins... de Noël !).

Je m'en sers aussi pour faire des fonds de sacs (quand ils ont besoin d'être renforcés), pour faire mes bloqueurs de chaussettes, pour faire des spatules pour encoller...

C'est solide et peu onéreux.

" Trois p'tits Tshirts p'tits Tshirts p'tits Tshirts s'en iront chez mes fils..."

Les tissus ont été choisis par Adèle et Louison, et sont venus de Pologne - oui, je sais, après avoir vu le documentaire d'Arte, j'ai honte d'avoir sans doute participé au ballet des camions pollueurs et à l'exploitation des pauvres chauffeurs polonais ! Promis, je ne recommencerai pas...

Mais qu'est-ce qu'ils sont mignons, ces jerseys, non ?

Mais vous voulez peut-être voir les Tshirts :

Et dire qu'après le transport des tissus, il va falloir faire encore parcourir des kilomètres aux Tshirts, pour qu'ils rejoignent leurs destinataires !!!

Le Tshirt à palmes, destiné à Louison, partira en train chez Fils aîné à Lyon, dans mes bagages quand j'irai garder les filles,  les deux Tshirts animaliers, destinés à mes deux p'tits Suisses, seront emmenés en combi par Grand Chéri, qui va aller fin mai randonner dans le Jura avec Fils cadet.

Et Adèle dans tout ça ? Il y a bien eu un quatrième Tshirt, mais il est... pour moi ! Je suis une grand-mère indigne...

Non, je chasse juste le gaspillage - dans les restes et une chute, je me suis fait un haut de pyjama. Rien ne se perd...

Tissus : Miekkie

Modèles : La maison Victor

Adèle aura bien ses mitaines... Et si elles ne lui allaient pas ?

Bon, saisie de remords, je file travailler pour Adèle...

Qui est toujours en retard ? Le lapin d'Alice...

Et quel est le mini-thème de Mélina ? A la poursuite du lapin...

Et avec qui avais-je rendrez-vous ? Avec Solène Le Roux, sur son groupe Facebook "The knitter's rendez-vous", pour le KAL des mitaines Hortensia...

Je suppose que vous me voyez venir...

Ce sont mes mitaines "J'suis en retard au Rendez-vous !" qui valideront le mini-thème du KAL Battle d'aiguilles...

Modèle : mitaines Hortensia de Solène Le Roux (sur 50 mailles)

Laine : Tweed de Plassard coloris vert (35 g) et ocre (25 g). J'ai cette laine depuis une éternité, j'avais oublié combien elle est douce et chaude avec ses 55% de laine. J'envisage un bonnet assorti avec ce qui me reste.

Aiguilles : 3 pour les côtes et 3,5 pour le jacquard.

J'ai beaucoup aimé la technique du pouce "après-coup" - c'est exactement la même technique que celle des talons "après-coup". Je m'y étais encore jamais essayée. Pour des mitaines ou des chaussettes en jacquard, c'est idéal car on conserve le même nombre de motifs sur toute la hauteur.

Seul petit hic : la jonction en rond, il y a deux petits trous, l'un facile à combler du côté où la laine est rattachée, mais l'autre visible de l'autre côté. Je pense que, la prochaine fois, je monterai une maille supplémentaire à cet endroit, que je ferai disparaître au rang suivant.

Quant à la taille obtenue, elle doit se situer quelque part entre la taille d'Adèle et la mienne. Je peux y rentrer, mais elles me serrent beaucoup. Et je suppose qu'elles seront trop grandes pour Adèle. Bah, tant pis, elles l'attendront !

- Et mes chaussettes ?, réclame Grand Chéri.

- Je les finirai... mais c'est pour l'hiver, y a le temps.

- Ce n'est pas elles qui devaient aller pour le mini-thème ?

- Bah si, mais j'ai eu une autre idée !

- Bah oui, les mitaines... Parce que les mitaines, c'est pour l'été ???