Les dangers du perfectionnisme
Publié le 28 Mai 2021
J'ai beaucoup cousu dans ma vie - beaucoup beaucoup beaucoup -, sans jamais avoir pris de cours de couture. J'avais une famille de couturières, tricoteuses, crocheteuses qui étaient toutes prêtes à me transmettre leurs savoirs. Mais, jeune, j'étais rétive à cet enseignement. Je me suis donc mise tard à la couture : à 28 ans, pour coudre ma robe de grossesse. Et je me suis aperçue alors que j'avais emmagasiné plein de savoirs sans le savoir. Je connaissais le vocabulaire, je savais repérer le sens du tissu, placer un patron... Et je n'avais pas peur de me lancer !
Mais l'achat du livre "Coudre le jersey" m'a apporté des connaissances que je n'avais pas. Et le visionnage des vidéos d'Artesane m'a fait aussi progresser - surtout la Masterclasse 3 du défi 2021 (celle sur les finitions). Je me suis rendue compte que, très souvent, dans ma hâte de porter le vêtement, je bâclais les finitions. J'ai donc décidé de m'amender et de les soigner dorénavant.
Et maintenant, j'ai peur de me rater...
Ainsi, de peur de rater l'encolure en V de mon nouveau Tshirt, je l'ai laissé en attente pour la reprendre calmement le lendemain.
Eh bien, la peur et le perfectionnisme sont mauvais conseillers !
Après mes journées d'immersion dans la couture et le tricot, après le chamboultout de mon atelier, avant le passage hebdomadaire du camion poubelles et avant le retour, ce soir, de mon Grand Chéri, j'ai voulu remettre mon atelier en ordre. Eh bien, ce faisant, j'ai dû jeter la petite bande de tissu qui devait border l'encolure ! Et bien sûr, j'ai jeté la poubelle.
Et, bien sûr, je n'ai plus de tissu...
Mon encolure sera donc bordée de biais.
Comme avant de devenir perfectionniste !