Publié le 19 Novembre 2015
Un dessin de Grand Chéri:
Un autre de Fils aîné:
Et ce petit texte que j'ai écrit ce week-end.
Lettre ouverte au djihadiste qui ne la lira pas.
Tu ne la liras pas, cette lettre car, je sais, tu as tout laissé derrière toi, les attachements humains ne te sont plus rien.
Les larmes de ta mère, les souffrances de tes frères ne te sont-elles vraiment plus rien?
Qu'es-tu donc devenu?
Je pleure les morts.
Je pleure aussi la mort de l'enfant que tu fus - plein de fougue et de vie, d'espoirs et de désirs, de confiance et d'entrain.
Je pleure la mort de ton avenir, celui que tu n'auras pas, cet avenir tout simple d'amours et d'amitiés, de peines et de joies - la vie, quoi!
Je pleure la mort en toi de l'Homme.
Je pleure sur les mômes que tu entraînes sur ta voie mortifère, sur toutes les vies que tu lacères, sur toutes les morts que tu sèmes.
Je pleure sur ta folie en disant "Quel gâchis!"
Je ne déplorerai pas ta mort - mais pleurerai encore parce que nul autre que ta mère ne te pleurera...
Quel gâchis...