elle coud

Non, je n'ai pas disparu... J'ai juste fait, dans la foulée du séjour des filles, un petit voyage à Paris où ma maman avait grand besoin de moi, sa chimio l'épuisant avec son cortège d'effets secondaires. Une pause a été décidée par les médecins.

Quelle sal..p...rie, cette maladie !

Sitôt rentrée, j'ai remis en route l'Usine, investissant la chambre de Fils aîné pour stocker mes sacs et pochettes.

Vous avez vu le beau et tout simple présentoir que m'a fabriqué mon Grand Chéri ?

Ma MAC ronfle... (moi aussi le soir !). J'espère avoir assez de produits pour offrir du choix lors du marché de Noël que nous ferons, Grand Chéri et moi, à Eybens le 7 décembre. Nous attendons la réponse pour celui de Meylan le 14 décembre. Eybens et Meylan sont deux communes de la très proche banlieue de Grenoble.

Je vous montre seulement le dernier sac cousu (que j'adore et qui est déjà parti avec sa pochette assortie).

J'ai utilisé le coupon offert par Créavéa. Et j'en ai recommandé (à mon compte cette fois !) tant je l'aime... et tant j'ai eu de mal à voir partir ce sac. Bon, je le verrai tous les jeudis car c'est une tricopine qui me l'a acheté ! Mais je veux en présenter un (la bonne excuse pour m'en faire un par la même occasion !)

Sinon, le tricot est en mode calme plat - je me contente d'ajouter de temps à autre un rang de dentelle à mon futur Reagan (et de le détricoter souvent car, à traîner sur un tricot, on en oublie le point! ).

Modèle : Reagan d'Isabell Kraemer

Laine : un fil de mérinos Morelfil + un fil de Superkid mohair des Textiles de la Marque. Les deux bleus donnent un coloris un peu mélangé et s'enrichissent mutuellement. J'adore ce combo !

J'avais réussi à faire 5 répétitions pendant les trajets en train, mais depuis que je suis rentrée, dimanche dernier, je fais et défais - tant et si bien que je dois seulement en être à la sixième répétition de la grille (de 12 rangs !).

Mais bon, on n'est pas pressés, hein ?

Et puis je prévois des trajets en train pour Paris qui me permettront d'avancer (au fait, je rencontrerais bien à cette occasion les tricopines parisiennes lors d'un tricothé...)

Quand on est une mamie, qu'on a ses trois-petites-filles chez soi, il faut savoir compter jusqu'à trois !

Mais, me direz-vous, cette mamie ne sait pas compter !

Il y a quatre objets sur la photo...

Bah oui... c'est que pour Anaïs, un vaut deux. Elle a eu un sac. Mais un sac, ce n'est pas une pochette. Et elle voulait une pochette, comme ses grandes cousines. C'était trop injuste, non, de ne pas avoir de pochette ?

Et vous remarquerez le succès qu'ont eu ces nouveaux enduits...

Quand on vous confie une petite fille pour les vacances, normalement, il y a un p'tyjama dans la valise.
Et quand il n'y en a pas, que fait-on ?

On en coud un. Et même un rose, comme il se doit quand on a quatre ans.

C'est là qu'on se dit qu'avoir du stock, c'est quand même pratique !

(Et qu'avoir une mamie, ça l'est aussi !)

La semaine dernière, j'ai repris la fabrication de mes sacs et pochettes en vue du (ou des) marchés de Noël.... 

Mon stock est presque vide, entre ventes, cadeaux (et prédation, essentiellement par moi-même !). J'ai squatté la chambre de Fils cadet pour faire le point sur ce qui me reste. Je suis bien pauvre en pochettes. Voici les dernières :

Il me restait des pochettes taillées, mais non cousues faute de tissu de doublure ou de fermeture éclair, d'autres presque terminées mais abandonnées faute de temps ou parce que c'était la troisième de la même série. Je les ai terminées, et j'en ai cousu quelques autres dans de nouveaux tissus.

En tout une quinzaine de pochettes :

J'avais acheté en juin chez Sylvette en goguette des chutes d'enduit de la marque "Au maison" (une marque que j'adore) et j'ai trouvé quelques tissus à Caen chez Papa pique et maman coud.

Mais cela ne renouvelait pas assez ma "gamme". Aussi, quand Créavéa m'a proposé un partenariat, sans contrepartie sinon celle de citer leur nom, j'ai accepté volontiers et j'ai  passé commande très vite de ces merveilles, que j'ai très vite reçues :

Un petit vent de gaieté va souffler...

Et je viens de passer deux journées à préparer des sacs. J'ai squatté la chambre de Fils aîné pour étaler mes préparatifs :

A la prédation de (mes) pochettes, j'ajoute la prédation des espaces...

Faudra pourtant que je les rende vite car les vacances scolaires arrivent (et les petits-enfants avec !)

Yapluka...

- Mazette, où as-tu déniché ce tissu vert et ocre ?

- Qu'est-ce qu'il a, ce tissu ?

- Bah, il arrache ! C'est portable, ça ?

- Bien sûr, suffit d'avoir un pantalon vert !

- Et tu as un pantalon vert ?

- Oui...

- De ce VERT-là ? ... Mais tu ne l'as jamais mis !

- Pas encore.

- Pourquoi ? ... parce qu'il est sûrement immettable !

- Non, juste parce que je n'avais pas de tunique qui aille avec...

- Et tu vas PORTER LES DEUX ?

- Et tu vas PORTER LES DEUX ?

- Chérie, il n'est pas bien, ce sac ! Il n'est pas pratique. Il est trop grand et trop profond pour nos deux draps de plage, et quand on est quatre, les quatre serviettes ne rentrent pas.

...

- Il n'irait même pas comme sac à végétaux !

...

- Et l'autre sac, il est trop petit...

....

- Il faudrait un sac qui tienne compte du volume de quatre serviettes pliées. On mettrait les serviettes dedans, et dans le sac vert, on mettrait les maillots, les lunettes, les paréos, la crème solaire...

...

Que fait la souris ? Elle file à Ikéa. Elle achète un rideau de douche. Elle plie les quatre draps de bain. Elle les empile. Mesure la pile. Et elle trace. Et elle coupe.

Et elle coud un sac qui tient compte du volume de quatre serviettes pliées.

Avant, il y avait celà :

Une vieille pochette usée - et déclarée non recyclable. C'était quand même la honte de se trimballer avec ça en guise de pochette à aiguilles fixes !

Alors, le 14 juillet, j'ai décider d'offrir une

Bonne Fêt'Nat' à mes aiguilles !

et de leur coudre une nouvelle pochette toute belle et toute joyeuse.

Mes aiguilles sont ravies de ce feu d'artifice de couleurs. Et moi, je suis ravie de ma nouvelle pochette !

Mais, pour le coup, je ne suis pas fière de moi car il s'agit là d'un copiage éhonté. Après avoir fait le tour des pochettes existantes ou cousues par des tricopines, et qui sont peu ou prou similaires, je suis partie sur la Greenery de Knitpro et sa pochette à aiguilles interchangeables intégrée.
 

Je trouvais l'idée excellente, jusqu'à ce que je comprenne qu'il s'agit en fait de deux pochettes et non une seule. La photo est trompeuse et je suis myope ! Néanmoins, j'ai gardé l'idée. Mais ma trousse menaçait d'être déjà bien pleine, alors rajouter les aiguilles interchangeables !!!

Je connaissais la pochette de Nathalie de Bynight, qui est proche dans sa conception, en ce qui concerne le rangement des aiguilles, mais qui a une trousse au lieu d'une pochette à aiguilles interchangeables.

J'ai cherché à modifier mais ça voulait dire supprimer la trousse. Or, c'est ce qui faisait à mes yeux la supériorité à celle de Bynight !

J'ai donc copié : j'ai fait une trousse...

Tissus : toile épaisse Ikéa - cotons imprimés Petit pan - sangle de tapis de judo Flying tigers

Quand j'ai vu ce bouquet plein de gaieté, lové au coeur de son étalage au Marché Saint-Pierre,  il m'a happée (oui, je sais, je suis facilement happée). Mais c'est que j'avais aussitôt vu une fin honorable pour lui : il serait tunique bordée de blanc,  et je le porterais sur un pantalon blanc.

Quel advenir séduisant, a-t-il conclu, et c'est ainsi qu'il s'est retrouvé dans mon panier, prêt à mes coups de ciseaux sacrificiels.

Et c'est ainsi qu'un beau matin parisien, voici ce qui lui est advenu :

Une matinée pour aller chez Sylvette en goguette, une matinée pour coudre mon tote-bag  et sa pochette, une matinée pour coudre une tunique, ce fut un séjour parisien efficace, non ?

- Et qu'as-tu fait de ta quatrième matinée parisienne, paresseuse ?

- Bah... euh... des courses, de la lessive, du repassage, de la cuisine... Faut bien vivre quand même !

Depuis que je suis redevenue grenobloise, je n'ai guère eu de temps pour coudre. Il faut avouer qu'une séance poux avec les filles ne nous a guère laissé de temps (cinq couettes à laver, celles de la maison et celles du camion, encore plus de draps de bain, ceux de la toilette et ceux de la baignade, sans compter des séances éradication des bestioles suivies de séances douloureuses de démêlage...)

Nous avons rendu les filles à leur maman propres et récurées. Et épouillées.

(Et moi, bien sûr, j'en ai chopé : si je porte mal le chapeau, j'ai une vraie tête à poux. Je n'en rate jamais un !)

Mais bon, c'était mieux de faire ça avant l'arrivée des petits Suisses demain, non ?

Je préviens néanmoins: z'ont pas intérêt à en avoir !

(Ou bien, j'en ai encore et je partage ?)

C'est à Paris que j'ai cousu le tissu que j'avais choisi chez le Grand Suédois.

J'avais emporté mon coupon et j'ai emprunté la machine à coudre de ma mère. Je cousais le matin, je passais les après-midi avec ma maman, qui reprend des forces et retrouve peu à peu de l'énergie, et, le soir,  je tricotais à l'ombre des arbres dans le parc qui est sous les fenêtres de son appartement.

Mon tissu s'est fait ensemble tote-bag et pochette :

Il me fallait bien ça, car, au retour de Paris, je suis toujours plus chargée qu'à l'aller, allez savoir pourquoi ! ***

Et mon sac m'a bien été utile... dans le train de retour !

*** Je vous donne quand même la réponse à la question métaphysique que vous ne manquez pas de vous poser : pourquoi cet alourdissement du sac de la souris ?

Ces jolis petits coupons en sont la cause (et quelques autres babioles de mercerie : fermetures éclair, chutes de skai et de coton enduit...)

Ils proviennent de la mercerie Sylvette en goguette, une boutique à laquelle j'ai plusieurs fois passé des e-commandes,  et que j'ai été découvrir "pour de vrai". C'est un endroit charmant, une jolie petite maisonnette, située sur une placette champêtre de  Clamart, à quelques stations de bus de chez ma mère.

Et "Sylvette" (c'est ainsi que je la baptiserai) est une personne délicieuse, qui a pris le temps de me recevoir dans le coin mercerie, alors que la boutique débordait de monde un samedi matin !

La semaine dernière, je suis allée chez le Grand Suédois avec Adèle.

Au rayon tissus, nous avons chacune flashé sur un tissu. Adèle a tout de suite vu un coussin dans le sien :

Et, comme il restait du tissu, j'ai cousu une housse pour la boîte d'aquarelles qu'Adèle venait de recevoir pour son anniversaire :

Et il restait encore de quoi tailler une pochette pour ranger tout ça et le reste, et même le carnet de dessin :

Prête pour un premier cours d'aquarelle avec son papy ?

Puis, moi, je suis remontée quatre jours à Paris. et Grand Chéri en a profité pour emmener sa petite-fille à sa journée mensuelle de dessin avec les GRUSK (les Urban sketchers grenoblois). Elle a étrenné son carnet avec un magnifique dessin à vue de l'église du Sappey-en-Chartreuse :